Essai
Nouvelle parution
M. Butor, Par le temps qui court

M. Butor, Par le temps qui court

Publié le par Nicolas Geneix

Michel Butor, Par le temps qui court

Poèmes choisis par Michel Butor. Préface de Jean-Michel Maulpoix. Texte de Mireille Calle-Gruber.

Paris : La Différence, 2016.

192 p.

EAN 9782729122799

10,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

Il y a des trésors dans la poésie de Michel Butor : mieux que tout autre, la forme de l’anthologie sait en recueillir les fulgurations, les rythmes, les éblouissements. Le choix, fait par l’écrivain, dessine la trajectoire d’une œuvre sur plus de soixante années d’écriture. « Le temps qui court », c’est donc d’abord le temps d’une vie consacrée à la littérature. Une vie pleine de vies multiples, rencontrées dans les voyages aux quatre coins du monde et dans les bibliothèques fabuleuses anciennes et modernes. L’écrivain apparaît en explorateur des langues et des imaginaires, en orpailleur du verbe, en archéologue du genre humain, en témoin de ses détresses et de ses espoirs qu’il partage. Les poèmes de Michel Butor, c’est aussi, l’espace d’un quatrain, de quelques octosyllabes, souvent de vers impairs, les épiphanies du quotidien : un portrait de l’artiste en salopette, les moindres signes d’humain sur la pierre des cavernes et de nos aujourd’hui, des « climats » contrastés, de neige, de médina, de forêts, d’aubes « de rosée d’épices de sel ». « Le temps qui court » désigne alors le présent, chaque fois unique, du vécu et les strophes versifiées comme autant d’instantanés.

La poésie de Michel Butor, c’est aussi la jauge d’une actualité intempestive, cruelle, désespérante : alors, « par les temps qui courent », refrain, ritournelle, litanie, mobile deviennent éminemment politiques et épinglent avec une impressionnante lucidité les souffrances contemporaines : le silence avant les bombardements le silence après les bombardements ; « les nouvelles tours de Babel » ; les crises et effondrements monétaires ; les occasions manquées de réveil, de pardon, de guérison.

Michel Butor offre une poésie qui parle à ses lecteurs : de tolérance, de beauté partagée, d’un monde de paix où « planter à nouveau des arbres ». (Mireille Calle-Gruber.)

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