Référence bibliographique : Lumières n° 23 : La cause des femmes au XVIIIe siècle, Presses universitaires de Bordeaux, 2016. EAN13 : 9782867819650.
Ce numéro de Lumières ne se propose pas de présenter une collection de portraits de femmes du XVIIIe siècle sous forme de biographies ou de portraits de groupes sociaux ou intellectuels dans l’ensemble de l’Europe des Lumières, dans un pays ou une région spécifique, mais de montrer en quoi ce siècle a constitué un moment particulier dans l’évolution de la réflexion sur la situation des Européennes. Des textes de toute nature – roman, libelles, traités, écrits du for privé – mais aussi des images émanant d’hommes et de femmes, portent en effet en eux les éléments d'une critique de la condition des femmes, voire d’une dynamique d’émancipation, révélant une prise de conscience neuve. Nombre de ces textes suggèrent une réflexion sur la notion de genre : les différences entre hommes et femmes sont souvent pressenties comme un conditionnement social et non plus comme une donnée biologique ou comme un invariant de la "nature " féminine.
Dominique Picco, Introduction
Florence BOULERIE, La fille Salmon, victime des abus de l’Ancien régime, icône de la vertu féminine
Marie-Lise Paoli, Les mots et les choses dans « A vindication of the rights of women » de Mary Wollstonecraft
Rémy DUTHILLE, Une défense précoce de Mary Wollstonecraft: "Des droits des femmes" (1795) de Thomas Starling Norgate. Inédit anglais + édition critique avec traduction en français
Wafa ELLOUMI NASRI, Marie-Jeanne Riccoboni, une écriture de la révolte
Éric GATEFIN, L’image de la femme entre récit sentimental et récit d’émigration chez Sénac de Meilhan
Laure HENNEQUIN-LECOMTE, « Les femmes ne représentent-elles pas la moitié du genre humain ? » : les réponses antagonistes de deux diaristes et amies, Octavie de Berckheim et Annette de Gérando pendant la Révolution française
Jean MONDOT, « De l’amélioration civile des femmes », l’anthropologie des Lumières et l’émancipation féminine
Jennifer TAMAS, De l’alcôve à la tribune : Olympe de Gouges ou le désir d’agir