Questions de société
LRU et localisme: motion du Centre d'Etudes Littéraires Jean Mourot, Nancy 2 (12/02/10) + communiqué de QSF sur le

LRU et localisme: motion du Centre d'Etudes Littéraires Jean Mourot, Nancy 2 (12/02/10) + communiqué de QSF sur le "précédent" de l'université de Metz (17/02/10)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Lahanque Reynald (directeur du CELJM))

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Voir aussi:

Motion du Centre d'Etudes Littéraires Jean Mourot (EA 3962), Nancy 2, votée à l'unanimité, le 12 février 2010

Les membres de l'équipe derecherche de Nancy 2, le Centre d'Etudes Littéraires Jean Mourot (EA 3962),trouvent très préoccupant ce qui vient de se produire à l'Université PaulVerlaine de Metz, en matière de recrutement : la remise en cause par le CAde la décision, prise à l'unanimité, d'un comité de sélection. Sans ignorer quecette procédure est permise par les dispositions de la LRU, ils rappellent quela nomination et la promotion des enseignants-chercheurs n'ont de sens et de valeurqu'à reposer sur les seuls critères scientifiques dont sont garants lesspécialistes membres des comités de sélection. Ils souhaitent donc vivementqu'à l'avenir soit mieux respectée la déontologie professionnelle qui s'imposeà tous les acteurs de l'Université. 


Communiqué de QSF (sur le "précédent" de l'université de Metz), 17 février 2010

Avecl'ensemble de la communauté universitaire, QSF tient à dénoncerl'inquiétant précédent créé, le 28 janvier 2009, par le président del'université de Metz en conduisant son Conseil d'administration àinvalider le classement établi par le comité de sélection de 9e section(langue et littérature françaises) et à procéder au recrutement commemaître de conférences d'une candidate déjà en poste dansl'établissement. Le comité de sélection, se prononçant comme il ledevait sur la qualité des candidatures, avait classé en tête descandidats dont il jugeait, à compétence pédagogique équivalente, ledossier scientifique supérieur à celui de la candidate finalementretenue par l'université.

QSF rappelle à cette occasion qu'un Conseil d'administration n'aaucune légitimité pour substituer son évaluation à celle des experts dela discipline.

Une telle dérive, qui ne peut que conduire à la faillite del'ensemble du système universitaire français, peut hélas s'autoriserdes propos du Premier Ministre, lequel s'était réjoui, dans unentretien accordé au Figaro le 14 juin 2007, que les présidentsd'université puissent désormais « choisir les enseignants ». Laloi LRU, dont QSF a toujours dénoncé les normes excessivementprésidentialistes, permet et favorise ce genre d'empiètement du pouvoiradministratif sur l'évaluation scientifique.

QSF appelle l'ensemble de la communauté universitaire à faire toutce qui est légalement possible pour éviter que de telles pratiques nese reproduisent. Le cas échéant, l'association n'hésitera pas à appelerà tout refus de collaboration administrative et scientifique avec lesuniversités qui s'autoriseraient une quelconque manipulation des postesmis au concours.

L'association invite d'ores et déjà à la plus grande vigilance,notamment envers les postes proposés selon des procédures réservées oupubliés « au fil de l'eau ».

Pour lire ce communiqué sur le site de QSF