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Nouvelle parution
Loxias, 40. Panaït Istrati, « l’homme qui n’adhère à rien »

Loxias, 40. Panaït Istrati, « l’homme qui n’adhère à rien »

Publié le par Laure Depretto (Source : Odile Gannier)

Référence bibliographique : Loxias 40. Panaït Istrati, « l’homme qui n’adhère à rien » 15 mars 2013.

 

Ecrivain, vagabond, bolchévique sincère mais critique sévère du régime soviétique qu’il fut l’un des premiers à dénoncer, Panaït Istrati, auteur roumain d’expression française (1884-1935), a mené sa vie et conçu son œuvre en se conformant aux seuls principes de l’honnêteté morale et intellectuelle, de la générosité, de l’amour de l’homme et de celui de la vérité. Révolté contre toutes les tyrannies, adversaire farouche de toutes les idéologies, il livre dans son œuvre une vision dont la lucidité sans concession et la dimension éthique trouvent un écho dans les préoccupations et les interrogations les plus actuelles. Si bien que, près de quatre-vingts ans après la mort de celui qui se définissait lui-même comme « l’homme qui n’adhère à rien », la relecture de ses ouvrages offre un vaste champ à la réflexion et à l’investigation critiques. Que l’on s’attache en effet à sa vision humaniste des rapports sociaux et politiques, à sa conception de la vérité, proche de celle développée par Hannah Arendt, ou encore à son sens de la justice, l’étude de ses textes où autobiographie et fiction narrative se mêlent étroitement, permet de définir les caractéristiques axiologiques d’une démarche historiquement et littérairement originale. Pourtant, cette attention portée aux valeurs défendues ou mises à distance ne doit pas oblitérer la richesse et les particularités de son écriture, ses choix stylistiques, son sens de la narration, les personnages créés pour illustrer concepts et situations. Les voyages en Suisse et en URSS restent des moments-clefs de ces études.

A Nice, où a résidé l'auteur, la Bibliothèque Universitaire de l'UFR Lettres, arts et sciences humaines conserve un fonds Istrati (lien) .

Cecilia Condei :  Positionnement paratopique de Panaït Istrati, l’écrivain « qui n’adhère à rien »

Elena-Brandusa Steiciuc :  Cultures et identités balkano-méditerranéennes dans l’œuvre de Panaït Istrati

Catherine Rossi :  Les périodes suisses chez Panaït Istrati

Mariana Perişanu :  Droiture éthique et vérité d’un carrefour thématique – La famille Perlmutter

Christian Delrue :  Un voyage dans l’URSS de 1928 : Panaït Istrati, Bilili, Nikos Kazantzaki et Eleni Samios

Frédérica Zéphir :  Trois voix pour la vérité : Panaït Istrati, Victor Serge, Boris Souvarine