Appel à articles
RELIEF, Revue électronique de littérature française 2011, 1
Littérature féminine africaine: Auteurs, textes, publics
Malgré l'intérêt grandissant porté sur les textes d'écrivaines francophones d'Afrique noire, dans certains domaines il semble qu'il y ait eu peu d'investigations. L'entrelacement de l'analyse littéraire avec une topique féministe, surtout, a contribué à une appréciation de la production littéraire féminine africaine quelque peu unifocale. La réception locale de cette littérature, en revanche, n'a pas été étudiée de manière extensive. Pourtant, c'est en examinant de plus près la relation entre auteur, texte et public que nous pourrons avoir de plus amples informations non seulement sur l'engagement des auteurs, mais également sur la pertinence de certaines oeuvres pour les femmes africaines d'aujourd'hui. Comment cette littérature peut-elle être considérée comme ayant une signification sociale? Quelles sont les stratégies multiples envisagées par les auteures africaines pour atteindre leur public? Quel est le public – local ou global – que ces textes visent ou semblent viser ?
En dépassant la perspective principalement féministe ou « womanist » de la recherche dans les années 90, une approche centrée sur la réception peut aussi contribuer à expliquer le succès diasporique d'écrivaines comme Fatou Diome ou Chimananda Ngozie-Adichie. Les écrivaines africaines ont toujours démontré que l'Afrique n'est pas un « ailleurs » figé dans ses traditions. Comment ce thème prend-t-il forme dans l'ère actuelle de globalisation et de transculturalité ? Quel est le rôle de la francophonie et du public plus vaste qu'implique cette notion, dans la définition d'un champ littéraire nouveau ? Et comment ces catégories peuvent-elles aider à cerner la relation entre les textes francophones et anglophones ? Est-ce que la notion de littérature nationale est encore pertinente? C'est à cette variété de questions soulevées par une approche centrée sur la réception que le prochain numéro de RELIEF sera consacré.
Les contributions pourront porter sur :
- les réceptions diverses de l'écriture africaine féminine
- l'engagement local et global des auteurs féminins
- le public des auteures de la diaspora
- le rôle de la francophonie dans la définition de nouveaux publics pour l'écriture féminine
- la relation entre les textes francophones et non-francophones
Nous vous invitons à nous faire parvenir votre propositions d'article, de 300 mots environ, accompagnée d'une brève biographie précisant votre affiliation institutionnelle, avant le 15 janvier 2011 aux coordinateurs du numéro :
J.M.M.Houppermans@hum.leidenuniv.nl
Les auteurs des propositions retenues seront invités à soumettre un article complet (6000 mots maximum) avant le 31 mars 2011.