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Littérature et Petites mythologies belges

Littérature et Petites mythologies belges

Publié le par Florian Pennanech (Source : MPLF)


"Littérature et société en Belgique francophone" (1944-1960)
en compagnie de Bibiane Fréché, présentée par Jean-Luc Outers.

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"Petites mythologies belges"
en compagnie de Jean-Marie Klinkenberg, présenté par Eric Brogniet.

Après la Seconde Guerre mondiale, la vie littéraire belgeconnaît une phase d'effervescence remarquable. De nombreuses revues littérairesémergent, l'esthétique néoclassique gagne les différents genres littéraires, dejeunes dramaturges s'illustrent en Belgique et à l'étranger, plusieursécrivains remportent des prix prestigieux en France, les poètes sont plusactifs que jamais… De leur côté, les pouvoirs publics mettent sur pied unsystème de subventionnement des arts et des lettres, qui repose notamment surla création du Théâtre national et du Fonds national de la littérature.
Malgré cette vitalité, la période reste méconnue. Dans cet ouvrage, qui est lepremier sur le sujet, Bibiane Fréché étudie les écrivains et leurs oeuvres,mais aussi les relations que les auteurs entretiennent avec les institutionslittéraires, les pouvoirs publics et avec la société en général. Se dessinentalors des réseaux interpersonnels passionnants, qui donnent toute leurdimension aux choix littéraires de l'époque.


Bibiane Fréché est chercheuse au F.R.S.-FNRS et à l'Université libre deBruxelles. Elle codirige la revue électronique COnTEXTES. Elle s'intéresse àl'histoire de la littérature belge, ainsi qu'aux relations entre expressionsartistiques et littéraires. Elle collabore activement à deux bases de donnéessur les écrivains et artistes belges : celle du CIEL et pictoriane.be. Elle aenseigné à l'Université de Castilla-La Mancha en Espagne, ainsi qu'àl'Université d'Oxford. Littérature et société est son premier ouvrage.



Dans ses Petites mythologies belges, Klinkenberg ne craintpas de s'inscrire dans le débat actuel autour de la recherche identitairebelge. Mais l'ouvrage y occupe une position résolument originale, car il setient aussi loin des plaidoyers ardents que des critiques radicales. Car pourl'auteur, l'identité n'est pas une essence : c'est le produit d'une série dediscours, qui ont pour objectif de donner du sens aux choses. D'où ce travailminutieux et jouissif sur toutes ces vignettes qui façonnent le rapport duBelge au réel : la Côte, la cuisine, le vélo, la monarchie, le façadisme,l'autodérision... Dans cette quête, l'auteur se donne les armes d'un humourtantôt grinçant, tantôt tendre. Un savoureux essai qui évoqueimmanquablement les "Mythologies" de Roland Barthes. On y décrit,avec une joyeuse mordacité, une ironie complice, le creuset dans lequel se fondune culture qui ne saurait se désagréger par décret (Éric de Bellefroid).


Jean-Marie Klinkenberg, né à Verviers, enseigne les sciences du langageà l'Université de Liège. Ses travaux en sémiotique et en rhétorique, traduitsen une vingtaine de langues, font autorité sur la scène internationale. Unepart importantre d'entre eux ont été élaborés au sein de l'équipeinterdisciplinaire connue sous le nom de Groupe µ, auteur collectif de Rhétoriquegénérale, un classique des sciences humaines. Il est également spécialistedes cultures francophones — et particulièrement de la belge et de la québécoise— dont il a renouvellé l'étude en leur appliquant des méthodes sociologiques etanthropologiques. Intellectuel soucieux de mettre son savoir à la dispositionde la société, il est consultant auprès de maisons d'édition, et présideactuellement le Conseil de la langue française et de la politique linguistiquede Belgique. Membre de l'Académie royale de Belgique, il est président del'International Association for Visual Semiotics

Parmi ses livres récents : Précis de sémiotique générale (2000), Lalangue et le citoyen (2001), La littérature belge. Précis d'histoiresociale (2005), Petites mythologies belges (2009).