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Literary Hermeneutics / Ermeneutica Letteraria / Herméneutique Littéraire

Literary Hermeneutics / Ermeneutica Letteraria / Herméneutique Littéraire

Publié le par Marc Escola (Source : Poli-femo Journal)

HERMÉNEUTIQUE LITTÉRAIRE

Au cours du vingtième siècle, l’herméneutique en tant qu’art ou science de l’interprétation, a pris une vigueur nouvelle et une nouvelle autonomie par rapport à la position ancillaire qu’elle occupait précédemment vis-à-vis de la théologie, de la jurisprudence et de la philologie. En réalité, dès la fin du dix-neuvième siècle, avec Schleiermacher, l’herméneutique se présente comme un espace de compréhension qui dépasse l’interprétation du texte pour se proposer comme une théorie générale de l’interprétation concernant toutes les manifestations de la vie spirituelle, acquérant ainsi avec Dilthey une nouvelle position centrale pour les sciences de l’esprit. Bref, l’espace d’action de l’herméneutique s’élargit, pour s’identifier presque avec l’espace de la philosophie. C’est grâce à Heidegger, puis à Gadamer, à Ricoeur, à Pareyson et à Betti, pour ne citer que certains de ses plus importants représentants, que l’herméneutique du vingtième siècle met au point des concepts fondamentaux comme ceux de cercle herméneutique, d’arc herméneutique, de rapport dialectique entre explication et compréhension, d’histoire des effets, de fusion d’horizons, d’interprète et d’interprétant, etc. Bon nombre des noms cités plus haut élaborent ces concepts en dialogue avec les textes littéraires, si bien que l’herméneutique appliquée à la littérature finit par prendre des caractéristiques spécifiques qui contribuent à la constitution d’un véritable axe d’application doté d’une extrême autonomie : l’herméneutique littéraire. 

C’est Peter Szondi qui donne un input fondamental au développement de l’herméneutique littéraire, vue comme « une science de l’interprétation qui, si elle n’entend pas faire abstraction de la philologie, veut cependant déplacer celle-ci à l’esthétique. Elle doit donc se baser sur la conception de l’art propre de notre époque et, pour cette raison précise, elle sera conditionnée historiquement et non pourvue de validité universelle et surtemporelle ».  La proposition de Szondi, dans le panorama des sciences de la littérature, se greffe sur une exigence de rupture vis-à-vis d’une attitude positiviste et d’ouverture envers des traditions littéraires marginalisées. Contre toute prétention universaliste et autoréflexive, l’herméneutique littéraire se propose comme herméneutique méthodique, qui place le texte au centre et remet en question des concepts comme celui de cercle herméneutique. L’interprétation n’est possible que grâce à des herméneutiques régionales, validables avec rigueur grâce à la position centrale de l’objet de l’application, autrement dit le texte littéraire, se structurant donc comme une véritable herméneutique matérielle. Jauss et Iser vont dans une direction semblable : ils récupèrent le rapport entre expérience esthétique et herméneutique littéraire proposé par Szondi et le déclinent selon une « esthétique de la réception » dont le but est d’éclaircir l’effet et la signification d’un texte pour un lecteur contemporain et de reconstruire le processus historique d’où il est issu selon des paradigmes interprétatifs de lecture pluraux, qui fondent horizon d’expérience et horizon d’attente, histoire des effets et réception.

Mais quel est aujourd’hui le destin de l’herméneutique littéraire ? et quel rapport entretient-elle avec l’herméneutique philosophique ? elle s’en distingue par son exigence « matérielle » de tangibilité textuelle, ou elle puise pour son application interprétative dans la théorie philosophique générale ? quels sont les développements actuels de l’herméneutique littéraire ? et quelle fonction recouvre la littérature pour l’élaboration d’une herméneutique philosophique ? comment se caractérise l’ « herméneutique critique » de Bollack qui prolonge et transforme l’herméneutique littéraire de Szondi dans la direction d’une intelligence du texte ?

Parmi les thèmes qui pourront être affrontés, on s’attardera sur :

L’herméneutique littéraire aujourd’hui : nouveaux paradigmes et nouvelles propositions Entre herméneutique littéraire et herméneutique philosophique : dialogues et différences Applications textuelles de modèles herméneutiques L’intelligence du textes : nouvelles interprétations et nouveaux paradigmes critiques Herméneutique littéraire et herméneutique critique : philologie et sciences de la culture Pour une nouvelle théorie de la réception entre texte et contexte

 

D’autres propositions d’étude sur le sujet, offertes par ceux qui veulent collaborer, seront scrupuleusement examinées par le Comité Scientifique, afin d’élargir l’exploration entreprise dans ce numéro de la Revue. On accepte les propositions de contributions en italien, en anglais et en français.

A cette fin, la rédaction propose le calendrier d’échéances suivant, dont la phase préliminaire et essentielle est l’envoi, à l’adresse redazione.polifemo@iulm.it, d’une synthèse (min 10/max 20 lignes) et d’un bref curriculum vitae du candidat, avant le 3 octobre 2016 (dernier délai, ne pourra être prorogé). La rédaction confirmera l’acceptation des contributions le 24 octobre 2016 au plus tard. La date d’envoi de la contribution est fixée au 6 février 2017. Toutes les contributions seront soumises à un examen à double insu per des pairs. Le numéro, sous la direction du Professeur Maria Tilde Bettetini et de M. Renato Boccali, sera publié en juin 2017.

 

 

 

 

literary hermeneutics

 

During the twentieth century hermeneutics as an art or science of interpretation took on new vigour and became increasingly more autonomous compared to the ancillary position it had held in the past regarding theology, law and philology. Actually, in the late nineteenth century with Schleiermacher, hermeneutics had already started to fill a space of understanding outside the bounds of text interpretation and was coming to be seen as a general theory of interpretation concerning all aspects of spiritual life, subsequently acquiring with Dilthey a new centrality for the human sciences. In short, the sphere of action of hermeneutics expanded until it had almost joined that of philosophy. It is thanks to Heidegger, and then to Gadamer, Ricoeur, Pareyson and Betti, to mention only some of its greatest exponents, that twentieth-century hermeneutics has been able to develop key concepts such as the hermeneutic circle, the hermeneutic arc, the dialectical relationship between explanation and understanding, the history of effects, the fusion of horizons, the interpreter and interpretant etc. Many of the names mentioned above elaborated these concepts in a dialogue with literary texts to the point that hermeneutics took on specific connotations in its application to literature, thereby contributing to the establishment of an actual axis of application with an extremely strong element of autonomy: literary hermeneutics.

 

It was Peter Szondi who then provided vital input into the development of literary hermeneutics seen as "a science of interpretation which, while not wishing to disregard philology, nevertheless wants to move in the direction of aesthetics. It must therefore be based on the concept of the art of our own time, and for this reason will be historically conditioned and deprived of universal and supra-temporal validity ". Szondi’s proposal, in the panorama of literary sciences, is embedded in a need to break with a positivistic attitude and open up to marginalized literary traditions. Against all universalistic and self-reflexive pretensions, literary hermeneutics is proposed as a methodical hermeneutics that puts the text at its centre thereby calling into question concepts such as the hermeneutic circle. The interpretation is only possible thanks to regional hermeneutics, which are to be rigorously validated thanks to the centrality of the object of application, i.e. the literary text, and thereby taking on the structure of true material hermeneutics. Jauss and Iser move in a similar direction. They recovered the relationship between aesthetic experience and literary hermeneutics proposed by Szondi, describing it according to "an aesthetic of reception" aimed at clarifying the effect and meaning of a text for a contemporary reader and rebuilding the historical process within which it emerged according to interpretative paradigms of multiple readings which create a fusion of the horizon of experience and the horizon of expectation, the history of effects and reception.

But what about the future of literary hermeneutics? What is its relationship with philosophical hermeneutics? Does it stand out for its “material” demand for textual concreteness, or does it  draw on general philosophical theory for its interpretative application? What are the current developments in literary hermeneutics? And what is the function of literature in the elaboration of a philosophical hermeneutics? What are the features of Bollack’s “critical hermeneutics”, which are the continuation and transformation of Szondi’s literary hermeneutics in the direction of text intelligence?

 

The topics that may be presented will take into consideration:

  • Literary hermeneutics today: new paradigms and new proposals
  • Between literary hermeneutics and philosophical hermeneutics: dialogues and differences
  • Text applications of hermeneutical models
  • Text intelligence: new interpretations and new critical paradigms
  • Literary hermeneutics and critical hermeneutics: philology and cultural sciences
  • For a new theory of reception between text and context

 

 

Other proposals for study on the subject put forward by those intending to collaborate in the publication will be scrupulously examined by the Scientific Committee, in order to widen the field of exploration undertaken in this issue of the Magazine. Proposals for contributions will be accepted in Italian, English and French.

To this end, the Editorial Board propose the following deadlines, with an essential preliminary step being the sending, to redazione.polifemo@iulm.it of an abstract (min. 10/max. 20 lines) and a short curriculum vitae of the proposer, by and absolutely no later than 3rd October 2016. Authors will receive confirmation from the Editorial Board of acceptance of their contributions by 24th October 2016. Contributions shall be delivered on 6th February 2016. All contributions will be subject to a double blind peer review. The issue, edited by Prof. Maria Tilde Bettetini and Dr Renato Boccali, will be published in June 2017.

 

 

 

 

Ermeneutica letteraria

 

 

Nel corso del Novecento l’ermeneutica come arte o scienza dell’interpretazione ha assunto un nuovo vigore e una nuova autonomia rispetto alla posizione ancillare che nel passato ricopriva rispetto alla teologia, alla giurisprudenza e alla filologia. In realtà già a partire dalla fine dell’Ottocento, con Schleiermacher, l’ermeneutica si presenta come uno spazio di comprensione che esula dall’interpretazione del testo per configurarsi come teoria generale dell’interpretazione che concerne tutte le manifestazioni della vita spirituale, acquisendo quindi con Dilthey una nuova centralità per le scienze dello spirito. In breve lo spazio d’azione dell’ermeneutica si amplia sino quasi ad identificarsi con lo spazio della filosofia. È grazie ad Heidegger, e poi a Gadamer, Ricoeur, Pareyson e Betti, per citare solo alcuni dei suoi maggiori esponenti, che l’ermeneutica novecentesca mette a punto concetti chiave come quelli di circolo ermeneutico, di arco ermeneutico, di rapporto dialettico tra spiegazione e comprensione, di storia degli effetti, di fusione d’orizzonti, di interprete e interpretante, ecc. Molti dei nomi sopracitati elaborano tali concetti in dialogo con i testi letterari tanto da far assumere all’ermeneutica connotati specifici nella sua applicazione alla letteratura che contribuiscono alla costituzione di un vero e proprio asse applicativo dotato di estrema autonomia: l’ermeneutica letteraria.

È Peter Szondi a dare un input fondamentale allo sviluppo dell’ermeneutica letteraria intesa come “una scienza dell’interpretazione che, se non intende prescindere dalla filologia, vuole però spostare questa all’estetica. Essa deve perciò basarsi sulla concezione dell’arte propria del nostro tempo, e proprio per questo sarà storicamente condizionata e non provvista di validità universale e sovratemporale”. La proposta di Szondi, nel panorama delle scienze della letteratura, si innerva in una esigenza di rottura nei confronti di un atteggiamento positivistico e di apertura verso tradizioni letterarie marginalizzate. Contro ogni pretesa universalistica e autoriflessiva, l’ermeneutica letteraria si propone come ermeneutica metodica che pone al centro il testo rimettendo in discussione concetti come quello di circolo ermeneutico. L’interpretazione è possibile solo grazie a ermeneutiche regionali, validabili con rigore grazie alla centralità dell’oggetto d’applicazione, ossia il testo letterario, strutturandosi pertanto come vera e propria ermeneutica materiale. In direzione simile si muovo anche Jauss e Iser i quali recuperano il rapporto tra esperienza estetica e ermeneutica letteraria proposto da Szondi, declinandolo secondo una “estetica della ricezione” volta a chiarire l’effetto e il significato di un testo per un lettore contemporaneo e a ricostruire il processo storico entro cui esso è emerso secondo paradigmi interpretativi di lettura plurimi che fondono orizzonte d’esperienza e orizzonte d’attesa, storia degli effetti e ricezione.

Ma qual è oggi il destino dell’ermeneutica letteraria? E quale rapporto essa intrattiene con l’ermeneutica filosofica? Se ne distingue per la sua esigenza “materiale” di concretezza testuale oppure attinge per la sua applicazione interpretativa alla teoria filosofica generale? Quali sono gli sviluppi attuali dell’ermeneutica letteraria? E che funzione ricopre la letteratura per l’elaborazione di un’ermeneutica filosofica? Come si caratterizza l’“ermeneutica critica” di Bollack che prosegue e trasforma l’ermeneutica letteraria di Szondi in direzione di un’intelligenza del testo?

 

Tra i temi che potranno essere affrontati ci si soffermerà su:

  • L’ermeneutica letteraria oggi: nuovi paradigmi e nuove proposte
  • Tra ermeneutica letteraria e ermeneutica filosofica: dialoghi e differenze
  • Applicazioni testuali di modelli ermeneutici
  • L’intelligenza del testo: nuove interpretazioni e nuovi paradigmi critici
  • Ermeneutica letteraria e ermeneutica critica: filologia e scienze della cultura
  • Per una nuova teoria della ricezione tra testo e contesto

 

Altre proposte di studio sull’argomento offerte da quanti intendano collaborare al volume verranno scrupolosamente vagliate dal Comitato Scientifico, al fine di ampliare l’esplorazione intrapresa in questo numero della Rivista. Si accettano proposte di contributi in italiano, inglese, francese.

A tal fine, la Redazione propone il seguente calendario di scadenze, cui passaggio preliminare ed essenziale è l’invio, all’indirizzo redazione.polifemo@iulm.it , di un abstract (min. 10/max. 20 righe) e di un breve curriculum vitae del proponente, entro il 3 ottobre 2016 (termine improrogabilmente ultimo). La Redazione confermerà agli autori l’accettazione dei contributi entro il 24 ottobre 2016. La consegna del contributo è fissata al 6 febbraio 2017. Tutti i contributi saranno sottoposti a double blind peer review. Il numero, curato dalla Prof.ssa Maria Tilde Bettetini e dal Dott. Renato Boccali, sarà pubblicato nel giugno 2017.