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Lieu et non-lieu du livre : penser la bibliothèque

Lieu et non-lieu du livre : penser la bibliothèque

Publié le par Laurent Zimmermann (Source : Elaine Després)


Revue Postures Numéro13 – printemps 2011

Dossier :Lieu et non-lieu du livre : penser la bibliothèque

Sousla direction de Jade Bourdages et René Lemieux

Datede tombée : 20 octobre 2010

S'il est un lieu de rassemblementdes lecteurs qui s'articule d'abord autour de leurs rapports aux livres, c'estbien la bibliothèque. Lieu de conservation et d'archives, lieu d'enfermement etde mise à disposition de la culture, royaume du classement de la mémoire, elleest le lieu à partir duquel les chercheurs puisent leur objet d'étude, leurméthode de travail, leur inspiration. Pourtant, cette « rencontre »n'a rien d'un commun partagé. En silence, dans l'anonymat, les lecteursrequièrent l'absence de leur prochain pour leur travail d'écriture. C'est de celieu paradoxal – à la fois origine et destin supposés de la culture – qu'il estproposé de penser : réfléchir sur le lieu et le non-lieu (utopique) dutravail intellectuel, de l'écriture et de la lecture, de ses conditionssociales et politiques, mais aussi des représentations qu'il a générées dansl'espace littéraire. Le numéro 13 de la revue Posturesproposera donc de renverser la perspective habituelle face à labibliothèque : de la littérature présente dans nos bibliothèques, nousnous intéresserons aux bibliothèques dans la littérature (dont l'exemplele plus connu est la bibliothèque de Babel et les galeries hexagonales de JorgeLuis Borges) et aux personnages de fiction qui l'organisent et l'habitent (dontles plus typiques sont l'autodidacte naïf et imbécile de La Nausée de Jean-Paul Sartre et le bibliothécaire meurtrierdu Nom de la rose d'Umberto Eco). De même, la revue Posturess'intéressera à ce qu'est, ou a été la bibliothèque : les projets de sonabsolutisation, les autodafés et l'histoire des gestes de destruction desbibliothèques depuis l'Antiquité.

On pourra revenir sur labibliothèque et ses personnages dans la littérature, appliquer la méthodegénétique aux auteurs qui font mention de leur bibliothèque personnelle, ouétudier les conditions sociales et politiques, esthétiques et sémiotiques de labibliothèque, de ses origines à notre époque où les nouvelles technologiesarchivistiques la remettent en question. Ou encore, on pourra traiter de la force du livre, c'est-à-dire refaire legeste de Walter Benjamin et déballer, au regard des autres, sa bibliothèquepersonnelle.

Crééeen 1996 afin d'offrir un lieu de publication scientifique aux étudiants enétudes littéraires, tous cycles confondus, la revue Postures réunit chaque année une dizaine de textes articulés autourd'une problématique d'actualité dans les milieux littéraires et intellectuels.L'appel de textes s'adresse principalement aux étudiants en études littérairesde l'Université du Québec à Montréal. Une partie du dossier sera toutefois réservéeaux collaborations spéciales, pour permettre d'accueillir des auteurs d'autresuniversités, et d'autres disciplines. Les textes proposés, de 12 à 14 pages àdouble interligne, doivent être soumis par courrier électronique auxdirecteurs, à l'adresse postures.uqam@gmail.com <mailto:postures.uqam@gmail.com>, avant le 20octobre 2010. Les auteurs sont invités àenvoyer un résumé sur une page de leur proposition avant le 20 septembre 2010. Les auteurs destextes retenus devront participer à un processus de réécriture guidé par lecomité de rédaction. Pour toute information supplémentaire concernant la revue,vous pouvez consulter le site web www.revuepostures.comou contacter Elaine Després à l'adresse suivante : edespres@revuepostures.com.