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Nouvelle parution
Lettres de cinéma - de la missive au film-lettre, Nicole Cloarec (dir.)

Lettres de cinéma - de la missive au film-lettre, Nicole Cloarec (dir.)

Publié le par Camille Esmein

Nicole Cloarec (dir.)

Lettres de cinéma. De la missive au film-lettre

Presses universitaires de Rennes, 2007.

Compte rendu dans Acta Fabula : « Le facteur sonne-t-il toujours deux fois ?  Lettres à l'écran » par Benoît Tane.

prière d'insérer:

Considérée comme un problème de mise en scène, la lettre au cinéma est un motif propice à stimuler l'imagination des cinéastes.
Qu'elle soit le motif privilégié d'un cinéaste comme Max Ophuls ou d'ungenre comme le mélodrame hollywoodien, l'objet de documentaires à lagloire du General Post Office britannique ou l'occasion de poèmes chezTony Harrison envoyée de façon anonyme dans la Treizième lettre, perduedans Retour à Cold Mountain ou déchirée dans Sueurs froides, la lettrese révèle un agent dramatique à part entière.
Jouant des écartsspatio-temporels permettant toutes sortes de circulations spatiales ousignifiantes, elle instaure un mode de communication spécifique au seindu film mais aussi avec le spectateur. Si l'adaptation de récitsépistolaires à l'écran reste une gageure, certains cinéastes n'hésitentpas à concevoir leur film comme une lettre adressée à l'absent, que cesoit le père défunt chez Nathaniel Kahn, Dieu chez Neil Jordan ou lefutur spectateur chez Jonas Mekas.
L'écriture épistolaire rejointici celle du journal intime, toutes deux centrées sur l'écriture de soidans le moment présent. De la missive insérée dans le film au filmconçu comme lettre, les articles de ce recueil proposent donc uneexploration de l'écriture épistolaire à l'écran dans le domaine ducinéma anglophone, jusqu'à la signature et autres inscriptions du nompropre, clôture de l'identité et du courrier.