Essai
Nouvelle parution
Lettre Corti, n°19

Lettre Corti, n°19

Publié le par Jean-Louis Jeannelle

­ Parutions du 16 octobre 2002
­ Dans la presse et chez les libraires :
­ Le Petit traité de désinvolture remarqué
­ Hommage à Jean Rousset

Parutions d'octobre (le 16) :
Deux nouveaux recueils de Claude Louis-Combet : un recueil de fictions et un recueil d'essais
http://www.jose-corti.fr/titresfrancais/transfigurations.html
http://www.jose-corti.fr/titresenlisant/homme-du-texte.html 

Un récit et un recueil de fragments de Christian Hubin
http://www.jose-corti.fr/titresfrancais/venant.html
http://www.jose-corti.fr/titresenlisant/sens-des-perdants.html
Un essai de Daniel Grojnowski sur la photographie et ses rapports avec la littérature
http://www.jose-corti.fr/titreslesessais/photographie-langage.html

[Et toujours, retrouvez, sur notre page "nouveautés", l'intégralité des livres parus et à paraître de 2002.
http://www.jose-corti.fr/sommaires/nouveautes.html]

Dans la presse :

A propos du Petit traité de désinvolture :
Jérôme Garcin, Thierry Cecille, Pierre Assouline et Michel Crépu


Dans cette rentrée où les auteurs célèbres se poussent du coude, il faut se hâter de signaler le livre d'un inconnu. À l'heure où s'exposent toutes les vanités, cet éloge, discret et merveilleusement écrit, des halls de gare, des îles grecques, du billard, des chats, de Léautaud et de Nietzsche, a valeur de morale. (...) Denis Grozdanovitch est un ancien champion de France de tennis qui continue d'enseigner son sport favori et qui, le soir, couche sur des carnets ses impressions, ses paresses et ses mélancolies. À peine s'enorgueillit-il d'être passé de la terre battue de Lacoste à la librairie Corti de Gracq. À la page 114 de son manuel du parfait dilettante, Grozdanovitch explique s'être désormais retiré de la grande compétition et ne plus jouer que pour son plaisir. Cela vaut pour la littérature. On ne lui promet donc pas le Goncourt, mais on lui sait gré du plaisir rare qu'il nous donne.
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, septembre 2002.


Antidote précieux et volontairement anachronique contre les délires contemporains, les chroniques de Denis Grozdanovitch illustrent "la fabuleuse et légère ébriété du présent". Denis Grozdanovitch semble relever, avec fair-play, le défi du Gracq des Lettrines et de la tradition des moralistes français, jusqu'à Cioran et Perros.
Thierry Cecille, Le Jardin d'Épicure, Le Matricule des anges, septembre-octobre 2002.


Docteur Subtil, ainsi appellera-t-on désormais Denis Grozdanovitch, ce maniaque collecteur de traces infimes, de brèves impressions, de minuscules témoignages et surtout de détails insipides à la vue des autres mais qui deviennent de merveilleux détails quand ils sont regardés différemment par quelques-uns. Son Petit traité de désinvolture emprunte leur démarche aux maîtres du fragment. (...) C'est une étrange planète peuplée de joueurs de billard, de toqués des échecs, d'experts en balistique commis aux matchs de tennis, de paumiers du petit matin et de causeurs pratiquant le grand art de l'allusion comme une sorte d'escrime supérieure. Il est également question de Frederick Prokosh, de dilettantisme et de mélancolie, car rien n'est amusant comme de se laisser distraire d'une chose par une autre. L'air de rien, il a écrit un traité de savoir-vivre, ce qui ne se fait plus, ou alors comme ça, par la bande. Mais un traité stendhalien en ce qu'il tient la littérature comme le plus sûr moyen de constituer au fil du temps une société d'âmes sensibles.
Ce bouquet de réflexions sur l'oisiveté ne sent pas le travail. Dans un monde en proie à une intense activité, le pur contemplatif est un doux archaïque à côté duquel le contemplatif à plume, celui qui range tout ça dans des phrases, passe déjà pour un agité. En quittant à regret les éminents personnages de notre docteur Subtil, nous sommes certains de tous les retrouver bientôt au Collège de France. Dans un bocal.
Pierre Assouline, Lire, septembre 2002.



Notre thématique "Autour de" est consacrée au grand critique genevois,
Jean Rousset (1910-2002)
qui s'est éteint le 15 septembre dernier.

http://www.jose-corti.fr/sommaires/Autourde.html