Les topoï de l'herméneutique : recevoir, traduire, interpréter, expliciter, expliquer & appliquer
UNIVERSITE PARIS-EST CRETEIL
DOCTOLIS Séminaire Doctoral Annuel de l’Équipe d’Accueil Lettres, Idées, Savoirs
SAMEDI 13 DÉCEMBRE 2014 UPEC / CAMPUS CENTRE / Salle Erasme
Journée d’étude doctorale de 10h à 17h
« Les topoï de l’herméneutique: réception, traduction, interprétation, explicitations, explication et application »
organisation: Ludovic PERCHOT
Fidèle à notre esprit d’ouverture, de partage et d’échange, cette prochaine journée d’étude résolument interdisciplinaire, transdisciplinaire, transséculaire et transculturelle portera sur l’herméneutique et ses topoï que nous saurons envisager selon différents aspects, axiologies et problématiques :
Herméneutique et travail de recherche doctoral
Herméneutique et méthodologie universitaire
La réception de l’œuvre dans un ici et un maintenant différenciés
Le travail de l’histoire
Le travail de l’interprétation
L’émergence du sens
Les problèmes de la traduction
Herméneutique et compréhension
Herméneutique et connaissance
Herméneutique et heuristique
Herméneutique et rhétorique
Herméneutique et généricité
Herméneutique et phénoménologie
Herméneutique et dé-couvrement
Herméneutique et application
De l’étrangeté jusqu’à la diaphanéisation signifiante
Herméneutique et distanciation
L’appel, l’interpellation, l’interpolation et le poïein
Herméneutique, négativité et herméneutisme
Le cercle herméneutique, comment en sortir ou y entrer ?
Incompréhension, non-compréhension, mécompréhension, malentendu et mal-entendu
(…)
AXIOLOGIES & PROBLÉMATIQUES ENVISAGÉES
Est-ce que tout peut être affaire d’interprétation ? L’interprétation est-elle fille de son temps ? Peut-il y avoir deux lectures identiques d’un texte ou du monde comme un quasi-texte ; chaque lecture d’un même texte par soi-même et par d’autres, n’est-elle pas une relecture expérientielle tentée par la différence d’époque, de culture et de bagage linguistique ? L’homme, être d’interrogations, a besoin d’interpréter sans cesse, vivant au sein d’interprétations qu’il cherche à élucider, n’est-il pas constamment en train d’élaborer ses propres projectives de compréhension à même les choses elles-mêmes ? Toute notre perception, n’est-elle pas parlée, de même que toute notre vue, notre relation particulière et singulière au monde n’est-elle pas nécessairement dévolue par la parole en tant que mise en actionnement, une et unique, spécifique du corps de la langue commune ? Si l’herméneutique est universelle, n’est-ce pas d’abord parce que nous sommes de êtres jetés dans un monde qui nous confronte malgré nous à l’élément indépassable du sens ? La négativité n’est-elle pas le moteur de la compréhension, d’où naît la subjectivité ; où comprendre, n’est-ce pas d’abord ne pas comprendre, se retrouver en face d’une incompréhension, d’une altérité ; où l’accès direct, la présupposition et la stéréotypie masquant la profondeur, en disparaissant, nous confrontent à la Chair expressive du texte et la multiplicité ouverte de ses interprétations infinies ?
Nous ne limiterons notre champ exploratoire à aucune discipline particulière, car présumer que l’herméneutique relèverait strictement de la philosophie serait une erreur ; l’histoire de cette science depuis l’antiquité nous prouve le contraire ; aussi nous avons pris le parti de la recevoir et la considérer sous ses multiples acceptions et applications consacrées aux sciences de l’homme, à l’interprétation des textes sacrés, à la philosophie, à la littérature, à la traduction de langues étrangères, à l’art pictural, musical, cinématographique, numérique ou paysager, à la rhétorique et à la méthodologie, au droit, à la médecine et à la psychanalyse, à l’éthique, à la politique et à la théorie de l’action, à l’urbanisme, aux mathématique, aux sciences dures, à la physique quantique…
Si le propre du ressort herméneutique est bien l’étranger et l’incompréhensible qu’elle se propose de rendre familier et intelligible ; elle s’avère nécessaire partout où l’homme est confronté à quelque chose d’étrange que l’art de la compréhension doit assimiler.
Il semble en effet, évident que le travail de recherche doctoral ne peut être autrement conçu que sous l’angle d’une herméneutique passive ou active, consciente ou inconsciente, précise et distincte, choisie, ayant vocation à recevoir une œuvre marquée par la distanciation, par une altérité, par un travail de l’histoire.
Quasiment directement engendrée par cette réception, l’opération de traduction linguistique, grammatologique et rhétorique, sera une étape importante et décisive afin de déceler, repérer faire émerger le trouage textuel, ses niches, ses caches, ses masques, répertorier, inventorier et extraire ses signaux afin de pouvoir être en mesure d’interpréter ses signes afin d’en dégager une signification diaphane, claire et subjective. C’est-à-dire comprendre l’œuvre étudiée aussi bien que l’auteur lui-même lors de sa composition ou même mieux que ce dernier préconiseront certains.
La distanciation, signe d’étrangeté et d’altérité s’avère être le postulat premier des conditions de notre recherche. En effet, il s’agit de se projeter entièrement, depuis l’ici et le maintenant de notre réception, dans les conditions de généricité de la mise en texte ou mise en œuvre auctorale ; c’est-à-dire les conditions, à la fois, historiques, géographiques, sociales, culturelles, psychologiques spécifiques de son élaboration particulière afin de percevoir chacune des modalités de sa création.
Cette journée d’étude sera propice à la rencontre des différentes perspectives herméneutiques exploratoires de chacun au cœur de son travail particulier de recherche doctoral, que ce soit vis-à-vis de réflexions sur la nature même de l’herméneutique, son histoire, sa problématisation, ses extensions, son utilisation, ou bien relatives aux visées méthodologiques précises au sein de la thèse, le maniement d’outils particuliers visant à faire émerger la signification, des exemples précis d’application…
APPEL À CONTRIBUTIONS ___
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soit durant 15/20mn, pour des interventions complètes
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soit durant 5mn en proposant des axes de réflexion, une problématique spécifique destinés à la discussion, au débat face aux auditeurs
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des animateurs d’ateliers ayant réfléchis à l’une ou l’autre des axiomatiques proposées et pouvant organiser les débats à l’intérieur d’un petit groupe
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des duellistes pouvant discuter et disputer sur une thématique identifiée, 5mn chacun
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nous vous invitons également à venir participer en tant qu’auditeur actif à notre séminaire au sein des petits groupes d’atelier ou à intervenir lors des discussions ouvertes
Vos coordonnées, le format choisi, le titre de votre contribution ainsi qu’un court résumé de votre intervention (inférieur à 2000 signes) seront envoyés numériquement avant le 11 décembre minuit 2014 à l’adresse suivante :
Ludovic PERCHOT ( doctolisperchotludovic@gmail.com )
(Doctorant du L.I.S.)