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Le(s) sud: champs de l'imaginaire

Le(s) sud: champs de l'imaginaire

Publié le par Matthieu Vernet (Source : M@gm@)


LE(S) SUD: CHAMPS DE L'IMAGINAIRE.

Le Sud... c'est notre «Nord»


Appel à contribution de M @ g m @ Revue Internationale en Sciences Humaines et Sociales

Numéro dirigé par Mabel Franzone (CEAQ - Paris V- Ministère de Tourisme et de la Culture de Salta - Argentine) et par Alejandro Ruidrejo (Professeur de Philosophie et d'Epistémologie à l'Université Nationale de Salta – UNSA - Argentine)


Problématique


La globalisation farouche du présent nous fait prendre conscience que le réel n'est pas toujours ailleurs. Et surtout si nous parlons de la pensée. Bien au contraire il y aurait condensation de ce réel «sur place», - réalité physique et réalité psychique - permettant un déplacement du regard du haut en bas, dans une volonté de cerner les choses le plus immédiatement accessibles. Pour les gens du Sud ce qu'il y a de plus concret, c'est «notre» Sud. Ainsi, nombre d'entreprises culturelles essaient de penser cette hyper-globalisation à partir du Sud.

«Le Nord» contient une ambiguïté féconde: il désigne autant la délimitation d'un point cardinal que l'idée d'un objectif, une intention, un but. Tel un centre de référence, le Nord est le point de mise en relation auquel nous mesurons nos traversées. Plus spécifiquement, si la cartographie que nous voulons tracer ne dessine point les formes pures d'un espace géographique neutre, elle dessine au moins celles des champs de l'imaginaire. C'est ainsi que nous entendons la phrase placée en sous-titre: Le Sud... c'est notre «Nord». Cette devise signifie non seulement une inversion géographique, mais aussi l'inversion directionnelle de la pensée et des perceptions de nous-mêmes.

Depuis la Modernité précoce, un Nouveau Monde, placé au Sud, nourrit les utopies les plus audacieuses de l'Europe. En contrepartie, ce Sud a toujours reçu les plus atroces cruautés: cette terre de rêve fut un champ de bataille militaire et religieux, un lieu de conquêtes nourries presque toujours par le rêve de la découverte d'immenses trésors. Le regard «visionnaire» des religieux et des conquistadors conditionne encore aujourd'hui le regard de l'homme moderne sur cette terre ainsi que notre regard sur nous-mêmes.

C'est cette relation au passé qui nous pousse à nous questionner: qu'est-ce que l'Imaginaire dans ces terres qui ont toujours été «imaginaires» elles- mêmes? Notre objectif est de questionner cette réalité imaginaire et de permettre l'échange de pensées et de perspectives à travers les diverses contributions. La multiplicité de regards, venant des lieux multiples, des points de vue géographiques mais aussi poétiques, scientifiques ou sociologiques nous offriront de nouveaux éléments pour établir un diagnostique toujours provisoire d'un présent aussi provisoire, celui imaginaire et imaginé du Sud.

Il existe toutefois, un autre Sud: celui de l'Europe, le Sud de la philosophie et de la grandeur antique, Rome, Athènes, Alexandrie, le Sud berceau de la civilisation occidentale. Cet autre Sud a vu le centre de gravité se déplacer de ses propres centres fondateurs de valeurs vers les centres du capitalisme moderne. Ceux-ci ne permettent point l'existence d'aucun Sud dans la géographie techno-économique, si ce n'est une méta-réalité enracinée dans les territoires existentiels de l'homme. Y-a-t-il une synergie cachée entre les divers Sud? Un cri de ralliement contre une violente interprétation des Sud comme zones abandonnées à l'exploitation sauvage, frappées aujourd'hui par le discrédit d'arriérisme et de barbarie?

Nous proposons de réunir dans ce numéro une série de travaux de différentes disciplines qui puissent rendre compte de l'état de l'Imaginaire et de la façon dont cet Imaginaire est assumé en tant qu'outil et instrument pour penser et ré-écrire le Sud, à partir du Sud, le cap sur le Sud.

Pour Participer
1) Le titre et le résumé des propositions - 1.500
signes maximum - sont à faire parvenir jusqu'au 30 septembre 2009 à la rédaction: magma@analisiqualitativa.com;
2) La direction et le comité scientifique de la revue se prononceront le 30 octobre 2009 adressant une communication à tous les chercheurs qui auront adressé une proposition;
3) Pour ceux qui verront leur proposition retenue, le texte définitif - de 30.000 signes maximum (espaces inclus) - sera demandé au plus tard pour le 30 mars 2010.