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Les Soldats populaires

Les Soldats populaires

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Daniel Compère)

« Les Soldats populaires »

Rencontres internationales du Roman Populaire

4 et 5 avril 2014 à Amiens

organisées par l’Association des Amis du Roman Populaire

 

Ces Rencontres ont pour objectif l’exploration d’un domaine encore peu étudié : les liens entre la Grande Guerre et les romans populaires. Très peu de travaux ont abordé cet aspect de notre histoire culturelle et l’AARP propose donc de travailler sur ce sujet.

Ces Cinquièmes Rencontres Internantionales du Roman Populaire qui ont reçu le label « Centenaire » de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, vont s’intéresser aux diverses représentations des soldats de la Grande Guerre dans les romans populaires européens. Le corpus (énorme) ne se limite pas aux romans publiés en France, mais aussi à ceux qui sont parus en Allemagne, en Angleterre, en Italie et dans d’autres pays touchés par le conflit. Il s’agit donc d’explorer les publications de romans-feuilletons dans la presse, fascicules, « pulps » anglo-saxons, Kriegs Roman Serie, etc.

Le sujet des Rencontres vise à valoriser le soldat en tant que personnage romanesque. Et à travers ce thème, souligner que les romans populaires qui prennent la Grande Guerre comme cadre constituent non seulement des récits destinés à intéresser les lecteurs par leur intrigue (récit sentimental, roman d’aventures, espionnage, mélodrame, etc.), mais se présentent aussi comme les témoins de la mentalité d’une époque.

Les « soldats populaires», ce sont autant le soldat combattant (Les Poilus de la 9e d’Arnould Galopin, Das Eiserne Kreuz de Walther Kabel et Richard Grau, No man’s land de Sapper), ses exploits et ses peurs (Zizi dit « le tueur de boches » de Marcel Allain), que le soldat blessé, voire mutilé (Cœur cassé d’Aristide Bruant, L’Enigme de Givreuse de J.-H. Rosny). Et aussi les « contes héroïques » de Maurice Leblanc et les récits de Léon Groc dans la collection « Patrie » ou ses contes dans la presse. C’est le soldat dans ses relations avec les autres personnages : l’officier, les copains, l’infirmière, l’ennemi (L’Horrible drame de Charles Mérouvel, Bochemar de Léon Sazie).

C’est aussi le soldat prisonnier (Le Roi des cuistots de Julien et Marcel Priollet, ou les contes de Gustave Vigoureux) ou le déserteur, mais aussi le soldat amoureux (Suppliciée ! de Jules Mary). Et l’espionnage, vol des plans d’une arme secrète (Marjolie de Michel Morphy, Rouletabille chez Krupp de Gaston Leroux) ou démantèlement de réseaux (Sauvagette de Maurice Landay). Et aussi Le Sang de la France de Paul Bertnay, La Fin d’une walkyrie de Delly, la série « Chantecoq » d’Arthur Bernède, etc. Plusieurs romans traitent de l’enfant-soldat (Confitou de Gaston Leroux, Du lycée aux tranchées de Jules Chancel) et des victimes de la guerre, familles endeuillées, enfants orphelins, veuves, etc.

La question des « soldats populaires » permettra d’observer le traitement romanesque des événements de la guerre. Y a-t-il des épisodes privilégiés ? Comment traite-t-on les figures historiques ? Ainsi de Guillaume II qui est personnage de plusieurs romans. Cette littérature participe-t-elle à la propagande belliciste ? Ou met-elle en place un nouvel héroïsme ? Que révèle-t-elle de la vie quotidienne des soldats pendant le conflit, de leurs projections dans l’imaginaire ? Autant de questions à poser et à discuter.

Modalités

Les propositions de communications sont à adresser avant le 11 novembre 2013 à :

daniel.compere@orange.fr

 Les communications retenues et présentées lors de ces Rencontres Internationales constitueront un dossier de la revue Le Rocambole, après sélection par le comité de lecture.