Les révolutions littéraires : idée et histoire
Campus du Mont Houy, Bâtiment Matisse, amphi 100
La préoccupation de l'histoire littéraire revient en force dans les études littéraires ; et c'est sans nul doute bénéfique. La notion de " révolution ", telle qu'elle a été utilisée en littérature à partir du début du XIXe siècle et qu'elle a continué à l'être au XXe siècle (par et pour le romantisme, le surréalisme, Tel Quel, et d'autres...), nous a paru un des biais possibles pour repenser cette histoire d'une manière féconde.
Il s'agira donc d'étudier les modes d'apparition de cette notion de " révolution littéraire " au cours des deux siècles :
- son historicité
- son lien avec les révolutions politiques, et la tension entre les deux types de " révolution " à mesure que s'affirme l'autonomie de l'art
- la manière dont elle permet d'articuler les grandes " périodes " de l'histoire littéraire ; ou, au contraire, les grands changements qui se sont produits sans qu'il y soit fait recours
- ses modalités (glorieusement revendiquée par ses promoteurs ou dénoncée par ses ennemis, affirmée sur le moment ou reconnue après coup les procédés de dramatisation qui l'accompagnent ses formes dans les textes, les paratextes, les commentaires critiques ?)
- sa proximité avec des notions voisines (avant-garde, réforme, croisade) ou avec des formes voisines (pamphlet, manifeste)
- l'importance de l'isotopie politique ses contenus : qu'est-ce qui est posé comme révolutionnaire ?
Jeudi 13 octobre 2005
9 h 30 : accueil
9 h 45 : ouverture du colloque par Agnès SPIQUEL
L'idée de révolution littéraire
10 h 15 - José-Luis DIAZ :
La critique face à la révolution littéraire de 1830
10 h 40 - Bernard DEGOUT :
Hugo, romantique ultra : le refus de la révolution
Débat
11 h 45 - Agnès SPIQUEL :
La révolution littéraire selon Victor Hugo
12 h 10 - Jeanyves GUÉRIN : :
« Les révolutions au théâtre sont toujours lentes et difficiles »
Débat
15 h - Stéphane CHAUDIER :
L'idée de révolution littéraire chez Paul Bourget
15 h 25 - Chris RAUSEO :
La critique d'art aux temps de « l'automatisme de la hardiesse » (Paul Valéry)
Débat
16 h 20 - Alain SCHAFFNER :
Voyage au bout de la nuit : une révolution littéraire ?
16 h 45 - Marie DOGA :
Avant-garde et révolution : quand le politique envahit le champ littéraire
Débat
Vendredi 14 octobre 2005
La révolution à l'oeuvre
9 h 45 - Aurélie LOISELEUR :
« On avait changé de climat et de lumière » : les Méditations, une révolution du vers ?
10 h 10 - Pierre LAFORGUE :
Stendhal et la révolution romanticiste
Débat
11 h 10 - Gisèle SEGINGER :
Une révolution sans manifeste : l'esthétique des Chimères de Nerval
11 h 45 - Anne SIMON:
« Maintenant, regardez » : renoncer, attaquer, la révolution littéraire proustienne
Débat
14 h 30 - Laurent JENNY :
Suicide et révolution à l'âge surréaliste
14 h 55 - Serge LINARES :
Politiques du poétique chez Christian Dotremont
Débat
15 h 50 - Olivier PENOT-LACASSAGNE :
Les révolutions d'Artaud
16 h 15 - Marielle MACÉ :
L'événement sans révolution des anti-modernes
Débat
17 h : conclusion par Jean-Yves GUÉRIN
Contacts
* Agnès Spiquel : agnes@spiquel.net ou 3 bis, rue de la Glacière 94400 Vitry/Seine
* Jeanyves Guérin : guerinjy@univ-mlv.fr ou 1 avenue de Verdun 78570 Andrésy