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Les maximes théâtrales en Grèce et à Rome : transferts, réécritures, remplois

Les maximes théâtrales en Grèce et à Rome : transferts, réécritures, remplois

Publié le par Florian Pennanech (Source : Pascale Paré-rey)

« Les maximes théâtrales en Grèce et à Rome : transferts, réécritures, remplois »

Jeudi 11 juin : salle 314, 18 rue Chevreul 69007 Lyon.

Vendredi 12 juin : ENS-LSH, 15 Parvis René Descartes 69007 Lyon, salle 106

Samedi 13 juin : salle 314, 18 rue Chevreul 69007 Lyon.

Responsables scientifiques :

Christine Mauduit (Lyon 3), Pascale Paré-Rey (Lyon 3), Bénédicte Delignon-Delaunay (ENS-LSH)


Présentation de la thématique du colloque :

La valeur didactique reconnue à la littérature dramatique de l'Antiquité – et à la poésie en général – trouve l'un de ses véhicules privilégiés dans les nombreux énoncés de type gnomique (maximes, sentences) qui émaillent le texte des drames. Il est cependant difficile, au-delà de ce constat, d'évaluer précisément la portée pédagogique de ces énoncés dans leur contexte originel où, en dehors des morales assez banales par lesquelles s'achèvent généralement les pièces, ils interviennent surtout dans une stratégie rhétorique de persuasion et de confrontation entre les personnages. Le fait, cependant, que ces énoncés aient pu, en raison du caractère général de leur formulation, être isolés de leur contexte et remployés ailleurs – comme des matériaux en architecture – est l'indice indéniable d'une lecture a posteriori des textes dramatiques comme porteurs de leçons. C'est à cette question précise du transfert et de la réinsertion des sentences théâtrales dans des contextes nouveaux que nous nous proposons de réfléchir dans ce colloque. Il s'agira, en particulier, de s'interroger sur les différents modes de prélèvement et de remploi des maximes, sur les rapports que cette pratique induit entre le texte source et le texte récepteur, sur les enjeux génériques qui se révèlent dans cette opération de réécriture.

Nous avons proposé à cette fin aux intervenants les trois axes de réflexion suivants :

1. Les énoncés gnomiques, d'une scène à l'autre (d'un auteur tragique à l'autre, de la tragédie à la comédie, de la scène grecque à la scène romaine, etc.).

2. Cueillette et recueils de sentences : les énoncés gnomiques du théâtre dans les commentaires, les anthologies, les gnomologies (les Maximes de Ménandre, l'anthologie de Stobée, etc.).

3. De nouvelles leçons : les maximes théâtrales dans les autres genres (orateurs, historiens, médecins, philosophes, auteurs chrétiens, etc.).

L'objectif de ce colloque est d'apporter un éclairage nouveau sur le statut particulier dont jouissent les maximes dans les lectures antiques du théâtre grec et latin. Il devrait également permettre de préciser dans quelle mesure le théâtre latin est, sur ce point, l'héritier de son modèle grec, ou l'inventeur de pratiques nouvelles, liées à de nouveaux contextes d'écriture. La large diachronie couverte par les communications (des poètes tragiques à la Renaissance) permettra d'observer sur la longue durée ces phénomènes de réécriture. Les actes du colloque, qui seront publiés en 2010 dans la nouvelle collection du CEROR, mettront ainsi à la disposition des chercheurs une mise au point sur une question importante, qui n'a encore bénéficié d'aucune étude d'ensemble.

Programme détaillé (PDF)