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Les mauvaises fréquentations

Les mauvaises fréquentations

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Tout lecteur est quand il lit le propre lecteur de lui-même, écrivait (à peu près) Proust, qui a fait du baron de Charlus la figure même de ce mauvais lecteur qui n'accède à la vérité des œuvres — vers de Musset ou lettres de Mme de Sévigné — qu'en les dénaturant pour se les approprier pleinement. Après Pouvoirs de l'imposture et Qui a peur de l'imitation ?, Maxime Decout prononce un Éloge du mauvais lecteur, toujours dans la bien nommée collection "Paradoxe" des éditions de Minuit. Il y révèle ce qu'il faut d’art, d'adresse et de ruse pour pratiquer une mauvaise lecture véritablement inspirée, en achevant de faire la preuve que la mauvaise lecture est souvent une excellente manière de lireFabula vous invite à feuilleter un extrait de l'ouvrage... Au chapitre des lectures infidèles, l'Atelier de théorie littéraire affiche de son côté un essai de Marc Escola: "Peut-on trahir les livres que l'on a aimés ?".

(Illustr.: John Malkovich est le baron de Charlus dans Le Temps retrouvé par Raoul Ruiz, 1999)