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Appels à contributions

"Les langages poétiques de Georges Schehadé. A la page, à la scène, à l'écran" (Revue de Littérature et Culture arabes contemporaines, n° 3)

Publié le par Nicolas Geneix (Source : Laurence Denooz)

Appel à contributions

 

LiCArC

Revue de Littérature et Culture arabes contemporaines

 

N° 3

Les langages poétiques de Georges Schéhadé

 À la page, à la scène, à l’écran

 

 

Le troisième numéro de la revue internationale LiCArC (Littérature et Culture arabes Contemporaines), coordonné par Nehmetallah Abi-Rached, Laurence Denooz et Yannick Hoffert, sera consacré à l’analyse du langage poétique et à l’étude de la variété des formes d’écriture du poète et dramaturge libanais, Georges Schéhadé (1905-1989) : poète d’Orient et d’Occident, l’un des chefs de file du nouveau théâtre, avec Ionesco, Beckett et Adamov.

Tout au long de sa carrière littéraire, Georges Schéhadé a suivi ce qu’il nomme « le fil d’or de la poésie 1] » – une poésie à multiples visages. Ses premiers poèmes publiés explorent des aspects formels divers, en vers régulier, vers libre ou poème en prose : Étincelles, en 1928[2], contient déjà des traits à la fois éminemment romantiques, baroques, réalistes, lyriques, surréalistes[3], au point que, dès 1930, Schehadé est reconnu par André Breton comme « intégralement surréalistes ». L’Écolier sultan, rédigé en 1928-1929 et publié en 1950, onze poèmes retenus par Saint-John Perse pour la livraison du mois d’avril 1931 de la revue Commerce, et, en 1938, le premier recueil des Poésies. Rodogune Sinne, rédigé en 1929, publié en 1947, se présentant comme un récit poétique subdivisé en chapitres, propose une forme poétique encore différente.

Très tôt, le théâtre s’impose comme un prolongement naturel du geste poétique. Le poète se fait alors dramaturge : Schéhadé fait représenter son court texte dramatique Chagrin d’amour en 1938 et commence la rédaction de Monsieur Bob’le la même année. « Ce que j’ai essayé de faire, c’est du théâtre avec de la poésie[4] », confiera-t-il en 1961 à Claude Bonnefoy. Avec la création en 1951 de Monsieur Bob’le par Georges Vitaly au Théâtre de la Huchette, puis, en 1954, de La Soirée des proverbes par Jean-Louis Barrault au Petit-Théâtre Marigny, Schéhadé se trouve au cœur de l’avant-garde théâtrale qui s’affirme dans le Paris de l’après-guerre. Histoire de Vasco, Le Voyage, Les Violettes, L’Émigré de Brisbane poursuivront l’aventure théâtrale et marqueront des évolutions formelles. L’écriture du scénario et des dialogues du film Goha réalisé par Jacques Baratier et primé au Festival de Cannes en 1958 permet à l’auteur de mettre sa poésie à l’épreuve d’une nouvelle forme de langage. En écrivant en 1957 la pantomime L’Habit fait le prince, publiée en 1973 et inspirée en partie du conte de Gottfried Keller Kleider machen Leute, Schéhadé explore une poésie essentiellement visuelle.

       Les contributions viseront à appréhender et définir les formes et les enjeux de cette poésie aux visages pluriels, à travers notamment les axes suivants :

 

       1) L’écriture poétique

- étude de la diversité de ses formes (poèmes en vers libres, poèmes en prose, récit poétique, poème dialogué) et des courants poétiques

- question des images et des motifs

- question de l’humour et de la fantaisie chez Schehadé

- l’intertextualité au service de la poétique

      

       2) L’écriture dramatique

- Schéhadé en scène

- évolution de l’écriture théâtrale et cinématographique

- figures récurrentes de ce théâtre (l’enfant, le poète, le sage, le savant, figures animales…)

- place de l’humour

- motifs essentiels (le sacrifice, l’exil…)

- réception du théâtre de Schéhadé

      

       3) La poésie de Schéhadé à la scène et à l’écran

- rapports entre le théâtre et la poésie de Schéhadé

- pratiques de l’autocitation entre poésie et théâtre

- questions posées par la mise en scène d’une écriture poétique

- exigences et perspectives que l’écriture poétique ouvre pour le jeu

- traitement de la poésie par les artistes du plateau et de l’écran

 

 

La liste n’est pas limitative.

 

La revue LiCArC est éditée par les Classiques Garnier sous la direction scientifique de Laurence Denooz et Nehmetallah Abi-Rached (professeurs des universités), publiera des études littéraires et sociolinguistiques ou des traductions d’œuvres littéraires. Tous les textes publiés sont soumis à l’évaluation anonyme d’un comité scientifique international, composé des personnalités suivantes : Nehmetallah Abi-Rached (Université de Strasbourg), Jean Akiki (USEK-Liban), Tayeb Bouderbala (Université de Batna-Algérie), Sobhi Boustani (Inalco), Charbel Dagher (Balamand-Liban), Laurence Denooz (Université de Lorraine), Miloud Gharrafi (Université Toulouse 2/Écoles de St-Cyr Coëtquidan), Georges Khoury (Université de Heidelberg), Xavier Luffin (Université libre de Bruxelles), Antonino Pellitteri (Université de Palerme), Elisabeth Vauthier (Université de Rennes 2) et Edgard Weber (Université de Strasbourg).

 

Les contributions (entre 25000 et 30000 signes : espaces et notes comprises – voir la charte, le protocole de rédaction et le système de translittération ci-dessous –) sont à envoyer à laurence.denooz@univ-lorraine.fr et à rached@unistra.fr, avant le 30 octobre 2014, délai de rigueur.

 

Langue des contributions : le français.

 

Charte éditoriale

 

1- Protocole de rédaction :

  • La langue des articles sera le français.
  • Les auteurs sont tenus responsables des idées et opinions émises dans leurs articles.
  • Aucun article déjà publié ne sera accepté à la publication.
  • L’article sera précédé d’un résumé en français qui ne doit pas dépasser 550 caractères (espaces comprises), et des mots-clefs de l’article.
  • La direction de la revue, après avis du Comité de lecture, transmettra aux auteurs sa décision d’acceptation ou de refus de leurs articles après un délai raisonnable suivant la date limite fixée pour la réception des articles.
  • Les éditeurs se réservent le droit de proposer à l’auteur des corrections et des modifications à son article.
  • La version finale de l’article, après corrections et modifications, et avant publication, sera soumise à l’accord de l’auteur.
  • L’auteur apposera, en fin du document, sa signature, ses coordonnées et son institution de référence telles qu’il souhaite les voir apparaître dans le numéro de la revue. Il indiquera aussi s’il souhaite y voir figurée son adresse mail.
  • Un contrat de publication sera signé avec l’auteur de l’article accepté.

 

2- Renseignements pratiques.

  • La version électronique de l’article sera numérisée au format Word (.doc) ou RTF, et au format PDF, police Times New Roman, Taille 12.
  • Si une police de caractères spéciale est utilisée dans le texte, elle devra être envoyée en attaché avec l’article.
  • Dès réception de l’article, un « accusé de réception » sera envoyé à l’auteur.
  • L’article (espaces, notes de bas de page et bibliographie comprises) ne doit pas dépasser la limite maximale de 30 000 caractères.

 

3- Quelques règles éditoriales.

 

a- Ponctuation.

  • Chaque signe simple (virgule, point) ou triple (trois points) sera collé au mot qui le précède.
  • Chaque signe double (deux points, point d’interrogation, d’exclamation, etc.) sera séparé du mot qui le précède par une espace insécable.

 

b- Notes de bas de page et renvois.

L’apparat critique et les notes figureront en bas de page et seront référencés par un renvoi numéroté. La numérotation recommence à chaque page. Modèle de citation de bas de page :

 

1- J. Céard, « Montaigne traducteur de Raymond Sebond », Montaigne Studies, vol. 5, n° 1-2, 1993, p. 11-26.

 

La référence complète de l’ouvrage sera donnée dans la bibliographie à la fin du document.

  • Si la citation dépasse deux lignes, il convient de l’individualiser par un paragraphe entier en romain et en caractère 11.

 

c- Bibliographie (normes françaises).

  • La bibliographie sera placée en fin du document en respectant la forme suivante :

 

1- Monographie.

Dupont, Jean, 2008, L’Esturgeon, Paris, Grasset.

 

2- Ouvrage dirigé.

Dupont, Jean (dir.), 2008, Les poissons d’eau douce, Paris, Grasset.

 

3- Ouvrage à auteurs multiples.

Legrand, Daniel, et al., 2008, La vie nocturne des poissons, Paris, Grasset.

 

4- Article d’un ouvrage collectif.

Martin, Paul, 2008, « La vision chez les poissons », in Soula, Daniel (dir.), Les poissons lumineux, Paris, Sycomore.

 

5- Article dans une revue.

Petit, Bruno, 2008, « Les inchoatifs », in Linguistique n° 82, Paris, Edifac.

 

Pour les références en ligne, on fera suivre l’adresse du site de la date de consultation.

Jouanin, Claire, « Les poissons savants », [en ligne] http://www.sitedespoissons.fr (consulté le 12/11/2011).