Questions de société
Les étudiants de Bordeaux III expérimentent la grève de la faim comme nouveau mode d'action (LibéBordeaux, 29/05/09)

Les étudiants de Bordeaux III expérimentent la grève de la faim comme nouveau mode d'action (LibéBordeaux, 29/05/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Nouvelles des universités

Les étudiants de Bordeaux III expérimentent la grève de la faim comme nouveau mode d'action - LibéBordeaux, 29 mai 2009

http://www.libebordeaux.fr/libe/2009/05/les-%C3%A9tudiants-de-bordeaux-iii-exp%C3%A9rimentent-la-gr%C3%A8ve-de-la-faim-comme-nouveau-mode-daction.html

« Je connais les risques et les dangers d'une grève de la faim mais je suis prêt à aller jusqu'au bout. »David Caunègre a très peur qu'on ne le prenne pas au sérieux alors ilclame haut et fort sa détermination. Depuis lundi matin, il nes'alimente plus et pour que personne ne l'ignore, il arbore sur sontee-shirt un panneau « en grève de la faim ». AvecNathan, un autre étudiant, ils ont choisi ce mode d'action pour sefaire entendre. Parce qu'ils ont le sentiment que le mouvement contrela loi LRU et la réforme du statut des enseignants chercheurs est entrain de s'essouffler dans les universités. Et notamment dans leur fac,à Michel de Montaigne où les enseignements ont repris depuis une petitequinzaine de jours même si l'université se revendique toujours « enlutte ». Les autres membres du comité de mobilisation ont été assezsurpris du choix radical de ces deux étudiants. « Cen'est pas quelque chose qu'on attendait, reconnaît Florian Seguin. Maison comprend qu'on puisse en arriver là. Nous avons menée pleind'actions inédites et nous n'avons jamais été entendus. Avec une grèvede la faim, plus personne ne peut ignorer le mouvement. »

A 22 ans, David est étudiant en première annéed'histoire. Sa plus grande crainte, c'est l'arrivée de fonds privésdans les facultés et un alignement sur le modèle anglo-saxon. « Danscertaines universités, il existe déjà des licence Michelin ou Dassault.Moi ce qui m'inquiète, c'est qui va financer l'histoire ? Sûrement pasDanone ou Coca-Cola. » Le comité de mobilisation qui comprend des étudiants mais aussi des enseignants partage la même analyse et fait savoir que « l'université et le monde de l'éducation dans sa totalité refuse ce choix de société. »Il vient d'adresser une lettre ouverte au Président de la République età ses ministres dans laquelle il exprime les revendications que portentles grévistes de la faim.

S.L.