Questions de société
Les enseignants du primaire

Les enseignants du primaire "en résistance" veulent structurer leur mouvement (AFP 20/08/09)

Publié le par Bérenger Boulay


p.gifp.gifp.gifLes enseignants du primaire "en résistance" veulent structurer leur mouvement - Jeudi 20 août 2009

L'"université d'été des enseignants du primaire en résistance" devraitréunir les 26 et 27 août à Montpellier une cinquantaine de professeursdes écoles de toute la France, a indiqué jeudi Alain Refalo, l'un desleaders du mouvement des enseignants "désobéisseurs".

"Onavance vers la structuration d'un mouvement. Cette année, tout étaittrès spontané, improvisé", a expliqué à l'AFP ce professeur des écolesde Colomiers (Haute-Garonne), qui a été sanctionné d'un abaissementd'échelon en juillet après avoir refusé d'appliquer le dispositifd'"aide personnalisée" voulu par l'ex-ministre de l'Education NationaleXavier Dacos.

L'universitéd'été devrait aboutir à l'adoption d'une "charte de la résistancepédagogique" et à la création d'une caisse de solidarité autonome pourles enseignants qui subissent des retraits de salaires.

"Lacharte permettra de mettre l'accent sur ce que le mouvement proposeplus que sur ce qu'il refuse", insiste Alain Refalo. Il explique quecette charte sera disponible sur internet, ce qui permettra auxenseignants de la signer, pour marquer leur solidarité avec lemouvement sans trop s'exposer vis à vis de leur hiérarchie.

"L'andernier, 22% des résultats des évaluations du mois de janvier en classede CM2 ne sont pas remontés au gouvernement", affirme Alain Refalo. Unchiffre qui prouve selon lui que des milliers d'enseignants du primairesont opposés à ces évaluations nationales, à l'instar des"désobéisseurs".

"Malplacées dans le courant de l'année, ces évaluations sont trèsstandardisées, avec des exercices qui laissent peu de place àl'imagination et à la réflexion", déplore-t-il.

Ilregrette également que les nouveaux programmes de l'école primaire"mettent l'accent sur le +par coeur+, les exercices répétitifs, sansprendre en compte le rythme d'apprentissage de l'enfant".

"0npeut être d'accord sur le diagnostic que l'école va mal et produit tropd'échec, mais les réponses données par le gouvernement marchentvraiment sur la tête", affirme M. Refalo, qui entend lutter contre la"déconstruction de l'école publique".