LES ÉCLATS DU DISCOURS
IVe Colloque étudiant du programme d’Études francophones
Université York
Toronto, Ontario, CANADA
APPEL À CONTRIBUTIONS
Les jeunes chercheurs du programme d’Études francophones de l'Université York tiendront les 22-23 mars 2012 leur IVe colloque étudiant. Cet événement vise d'abord à établir un espace de discussions interdisciplinaires autour du thème « Éclats du discours ».
Terme qui recèle actuellement une dualité interne, l’ « éclat » renvoie aussi bien à la fragmentation dans tous ses états qu’à la violence qui frappe l'ouïe ou la vue. Remontant à son origine, l’éclat implique une rupture avec un ensemble homogène ainsi que l’état de fragmentation résultant de cette brusque séparation qui s’impose sous diverses formes aux sens. Au cours de son évolution, c’est cet appel retentissant aux facultés sensorielles qui vient renforcer l’acception de l’ « éclat » comme particule brillante et vive, qui capte l’attention. [1]
L’ « éclat » est donc d’abord à comprendre dans le sens de fragment, de débris d’une explosion, qui en porte témoignage en perpétuant la violence originaire. Aussi, faudrait-il entendre dans ce terme non seulement le bruit ou le tumulte, mais le scandale et plus précisément, la querelle, le fracas de la polémique. Qui plus est, la dispersion et le désordre qui sous-tendent ce premier sens peuvent ouvrir un questionnement portant sur la norme et les écarts dans l’horizon d’une enquête littéraire, linguistique, sociologique ou communicationnelle.
D’autre part, l’éclat est ce qui frappe le regard, la brillance et la splendeur, qui, dans un contexte discursif, peuvent renvoyer à la fois au grand style classique et à son succédané, la préciosité. Dans cette perspective, analyser l’éclat revient à s’intéresser aux questions de l’artifice, de la performance, des formes de l’exhibition et de la monstration.
Ces rapports peuvent ouvrir des chantiers d’études à la fois dans les domaines spécifiques de la linguistique et de la littérature, ou ils peuvent se décliner dans une perspective interdisciplinaire. Ainsi, le but avoué de ce colloque étudiant est d’accueillir les contributions de jeunes chercheurs issus des domaines de spécialités divers.
Les propositions de communication devront être rédigées en français en une vingtaine de lignes maximum (250-300 mots) et, le cas échéant, décrire le ou les axes qu'elles privilégient. Les jeunes chercheurs indiqueront en outre les mots-clés de leur communication, leur université d’attache et le sujet principal de leur recherche. Ces propositions doivent être envoyées avant le 13 janvier 2012 à l’adresse suivante :
Les jeunes chercheurs sélectionnés présenteront leur communication qui n'excédera pas vingt minutes. Des actes de colloque seront publiés sur le site du Centre de Recherche sur le Contact Linguistique de l’Université York (http://www.glendon.yorku.ca/crlc/accueil.html) après l’approbation d’un comité de lecture.
Calendrier :
Envoi des résumés : 13 janvier 2012
Notification aux participants : 3 février 2012
Envoi du programme définitif : 24 février 2012
[1] Rey, Alain (dir). Dictionnaire historique de la langue française. Paris : Le Robert, 2000.