Essai
Nouvelle parution
Les décadents français

Les décadents français

Publié le par Bérenger Boulay








































Marc Dufaut

Les décadents français. Au siècle dernier, ils inventent notre époque

présenté par Patrick Eudeline

Editions Scali
Collection "Culture et contre-culture"
Paris, 12 Avril 2007

224 pages
ISBN : 978-2-35012-078-2
 26,00 €


Quatrième de couverture:

Citations d'Oscar Wilde, moustaches et redingotes à collet de velours, décors à la Mucha, floraisons « Nouille » à la Guimard... Dès les sixties, tout un volet du rock - le plus crucial, du Velvet Underground aux Beatles de Sgt. Pepper's - semblait flirter avec la Belle Époque. Dans ce que celle-ci avait de plus sulfureux, de plus glamour... de plus décadent. J'ai failli écrire « de plus punk », en pensant à Jean Lorrain. À peine plus tard, Bowie citait Huysmans...

Une bonne raison, s'il en fallait vraiment une, pour qu'une collection dite « rock » consacre un volume à la littérature française de la fin du siècle dernier. Celle dont on ne vous parle guère à l'école. Pour ne pas dire jamais. Celle qu'on a reléguée dans l'Enfer des bibliothèques. Tant elle sentait le soufre. Oui, cette époque sentait bel et bien le soufre ! Au milieu de plein d'autres fragrances tout aussi perverses. Celles, entre autres, des fleurs pourrissantes, de l'opium et de l'amyle nitrite. Une Belle Époque où les dames à la mode se shootaient à la morphine direct dans la jambe, à travers les trous de leurs bas résille... Une Belle Époque qui pratiquait à outrance le « Beau Bizarre » et la haine du naturel. Une Belle Époque qu'on présente souvent gauloise... alors qu'elle était en fait baudelairienne.

On avait donc demandé à Marc Dufaud d'écrire un livre sur la Belle Époque et les écrivains décadents français. Histoire de remettre les pendules (molles à la Dalí, bien sûr) à l'heure. Il nous a offert, en passionné, mieux que cela : une somme. Partant de Rimbaud et Baudelaire pour aller jusqu'à Proust, c'est le siècle entier qu'il traverse. Société, moeurs, art, histoire. Tout y passe. De ce XIXe qui annonçait si bien et inventait, même, notre présent. Et son livre n'a aucun équivalent.

Et zut. Rien de moins. Patrick Eudeline