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Les Carnets d'Albert Camus :

Les Carnets d'Albert Camus : "Ecrire, ma joie profonde"

Publié le par Florian Pennanech (Source : Anne Prouteau)

Colloque international à l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort d'Albert Camus.

Les Carnets : "Ecrire, ma joie profonde"

Les 4 et 5 novembre 2010 à  l'université catholique de l'Ouest, Angers.

Déjà publiés par les éditions Gallimard (1962, 1964, 1989), les Carnets de Camus figurent désormais aux tomes 2 et 4 de la nouvelle édition de la Pléiade parue en 2006 et en 2008. Les curieux en sont pour leurs frais ; ils ne découvrent dans ces Carnets ni détails intimes, ni étalage exhibitionniste.

De 1935 à sa mort, Camus écrit régulièrement dans ses Cahiers. Assez tôt, il songe à les faire dactylographier, les faisant ainsi accéder au statut de textes. Il procède alors - les manuscrits le révèlent- à tout un travail de correction, d'ajouts et de retraits qui montre bien sa volonté de conserver toujours la maîtrise du texte. Mais il ne dit rien des enjeux qu'il assigne à ses « Cahiers » qui seront publiés sous le titre de Carnets.

Le colloque d'Angers propose une première exploration de ce texte inclassable. En effet, l'expérience camusienne de l'écriture de soi n'emprunte guère au genre habituel : laboratoire de l'oeuvre, « choses vues », notes de lectures, impressions de voyage, réflexions philosophiques, et de plus en plus vers la fin de sa vie, notations intimes tout s'y mêle en une mosaïque de styles, du plan de travail à l'aphorisme percutant, du fragment narratif au développement lyrique.

Il s'agira d'interroger cette diversité de buts et de moyens :

* Les Carnets comme « coulisses de l'oeuvre » selon l'expression de Roger Quilliot. Sans refaire les études génétiques que les notices de la Nouvelle Pléiade ont déjà menées, on y analysera le mûrissement de l'oeuvre et l'accompagnement de la démarche créatrice : programme, disciplines de travail, combat incessant avec la langue.

*Les Carnets comme lieu d'élaboration d'une pensée dans le dialogue avec les inspirateurs et les détracteurs : défense pointilleuse de son travail mais surtout admirations déclarées, parentés soulignées dans un texte qui ne souhaite pas s'encombrer de ressentiment.

*Les Carnets et les enjeux autobiographiques : si la datation est un pilier du journal intime, elle est ici épisodique, fantaisiste ou carrément absente. La notation journalière des événements quotidiens n'intéresse pas Camus. Ce texte fait-il partie de la littérature de l'intime ? D'autres écrivains tiennent conjointement à leur oeuvre littéraire de tels journaux : en quoi l'expérience camusienne est-elle singulière ou originale ?

*Les Carnets et la diversité des styles : à l'image d'une oeuvre qui a toujours tenté d'adapter la forme au sujet, les Carnets sont une zone active, un éventail de formes qui révèlent les potentialités d'un écrivain toujours désireux d'écrire l'oeuvre « dont [il ]rêve. » 

Merci de soumettre vos propositions  (résumé de 200 mots environ ) aux deux adresses suivantes : anne.prouteau@orange.fr et agnes@spiquel.net

Date limite de réception des propositions : 30 avril 2010

Responsables : Anne Prouteau et Agnès Spiquel

Adresse : Université catholique de l'ouest

3 place André Leroy

49000 Angers