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Lectures postcoloniales de la Grande Guerre

Lectures postcoloniales de la Grande Guerre

Publié le par Laurent Zimmermann (Source : Corinne FRANCOIS-DENEVE)

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Lecturespostcoloniales de la Grande Guerre (table ronde)

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42ndAnnual Convention, Northeast Modern Language Association (NeMLA)

SESSIONID : 11201 / Areas: French and Francophone; Canadian

April7-10, 2011

NewBrunswick, NJ – Hyatt New Brunswick

HostInstitution: Rutgers University

Il est uneévidence : l'armée coloniale de la France a participé plus qu'activement àla Première guerre mondiale (le « mythe » des « tirailleurssénégalais », abondamment illustré, est là pour en témoigner). Toutefois,il est surprenant de constater que les troupes « indigènes » sontréduites à la portion congrue dans la littérature francophone de/sur la GrandeGuerre : Pierre Schoentjes, dans son Fictions de la Grande Guerre (Paris,Garnier, 2009) ne peut que le constater, en dépit d'un chapitre« postcolonial » consacré aux « forces noires ». Or leshistoriens de la dernière décennie se sont attachés à rendre justice à ces« armées de la plus Grande France » : le « postcolonial »rattrape en effet aussi les domaines qui semblent exclus de sa juridictionprimitive, comme la Première guerre mondiale. Mais de fait, cette guerre« mondiale » le fut aussi car elle a engagé des empires« coloniaux » : nous voudrions donc dans cette table rondeinterroger la présence, dans la fiction francophone de ces dix dernièresannées, de cette plus « Grande France ». Chaque film de la GrandeGuerre intègre désormais sa scène « avec tirailleurs » (ainsi des Fragmentsd'Antonin), et on pourrait se demander que penser de cette« couleur locale » que l'on peut imaginer seulement politiquementcorrecte. Mais la tension entre centre et périphérie est aussi perceptible dansd'autres textes : « l'Empire », « strikes  back »aussi, chez Aziz Chouaki (Les coloniaux, 2006). Enfin, on pourrait sequestionner sur cette extension de l'Empire, dans la mesure où l'engagement desfrancophones du Québec est aussi mis en question dans Les frères ennemis de JeanMohsen Fahmy. C'est donc cette postcolonialité à rebours que nous voudrionsinterroger ici, autour de la Grande Guerre, sentie comme prétexte del'affirmation, ou de la tension identitaires.

Lepostcolonial a "envahi" la littérature francophone de ces dernièresdécennies. Or, un évènement tel que la Première guerre mondiale peut-il être« postcolonialisé » ? Quelles sont donc les modalités dutraitement de la Première guerre mondiale en littérature, dans notre ère(post)-postcoloniale ? Ainsi, le centre en est-il resté à la bravoure, lasauvagerie, la couleur locale ? La périphérie fait-elle de la première guerre dusiècle postcolonial un lieu d'affirmation identitaire ?

Please submit 300-wordabstracts in English or French to CorinneFrançois-Denève, UVSQ, corinne.francois@uvsq.fr, CHCSC, EA 2448, Université deVersailles-Saint-Quentin, 5/7 boulevard d'Alembert, 78047 VERSAILLES CEDEX,FRANCE.

Date limite:  30 septembre  2010

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