Questions de société
Lecture de La Princesse de Clèves à Nancy (19/03)

Lecture de La Princesse de Clèves à Nancy (19/03)

Publié le par Arnauld Welfringer (Source : Matthieu Rémy)

Une lecture publique d'extraits de La Princesse de Clèves et d'autres textes aura lieu le jeudi 19 mars à partir de 13h, place Stanislas, par des enseignants-chercheurs de Nancy 2 et d'autres. Il s'agira  de lire unextrait de son choix, et éventuellement de le commenter ou de lire d'autresextraits d'autres livres, pendant que sera distribué le texte qui suit. Sont bienvenus tous ceux qui voudraientsoutenir le mouvement enseignants-chercheurs/étudiants et réaffirmer leurbesoin d'une Culture qui invente et émancipe, d'une Université quiforme sans céder à l'absurde logique du court terme.

Pourquoi lire La Princesse de Clèves ?

Au cours de notre formation, nous avons tous rencontré un livre qui nous a fait « souffrir », qui nous a ennuyé pour tout dire. Mais a posteriori, nous nous sommes rendus compte que ce livre avait été fondamental dans notre parcours. Parce que tout simplement, sa difficulté et son opacité apparentes cachaient une vision d'un monde qui est le nôtre.

Nous croyons qu'une société formée d'individus ouverts à la littérature, aux arts, aux sciences, est une société éveillée, curieuse, ingénieuse. C'est une société qui ne cherchera pas à régler ses problèmes dans l'aveuglement du court terme et de la conclusion hâtive, mais dans un regard panoramique sur ce qui l'a constituée, expériences et inventions, sur ce qui la fonde, capacité à communiquer et à comprendre, et sur ce qu'elle deviendra, innovations et souci de l'autre, quel qu'il soit.

Telle est notre vision de la culture : une capacité à se remettre en question, une aide méthodologique dans la vie quotidienne et professionnelle, une source inépuisable d'idées, de visions, qui ne demandent qu'à être mises en pratique pour le bien de la communauté.

Face à la complexité du monde, que des générations avant nous ont construit, face aux questions ardues que nous devrons résoudre démocratiquement, face aux difficultés de chacun dans sa vie quotidienne, la culture est un atout et une inspiration.

En ceci, nous croyons que La Princesse de Clèves mérite respect, et non mépris, car elle est le symbole d'une lutte pour la démocratisation du savoir, d'un combat contre les inégalités sociales lorsque les programmes des concours administratifs de la République entendent recruter sur la faculté à comprendre, à partir de notions communes.

Nous lirons donc La Princesse parce que nous estimons que son utilité est primordiale pour la formation des esprits, et cela quel que soit notre métier et notre manière de nous impliquer dans la société.