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Le vaudeville à travers les âges (Calgary)

Le vaudeville à travers les âges (Calgary)

Publié le par Marc Escola (Source : Janice Best)

Appel à communications, colloque de l’APFUCC

28 – 31 mai 2016, Calgary, AB, Canada

 

Atelier : Le vaudeville à travers les âges

 

Un genre dramatique mixte, combinant des répliques en prose avec des couplets chantés par les acteurs sur des airs populaires du jour, le vaudeville fit son apparition sur la scène française vers la fin du XVIIe siècle, mais ce fut au XIXe siècle qu’il connut un véritable essor. Pendant plus d’un siècle de transition, en raison du monopole détenu par les grands théâtres sur le répertoire parlé et chanté, les théâtres secondaires devaient se spécialiser dans de nouveaux genres mixtes. La loi de 1791 permit à ce nouveau genre appelé « comédie mêlée de couplets » ou « comédie à vaudeville » de se développer et s’affirmer davantage, notamment au nouveau Théâtre du Vaudeville, aussi bien que dans d’autres théâtres tels le Palais-Royal, les Variétés, et le Gymnase.

Selon Roxane Martin, entre 1806 et 1848, les vaudevillistes firent jouer plus de 10 000 pièces sur les théâtres parisiens[1], attirant à la capitale entre deux et demi et trois millions de spectateurs par année.[2] Malgré son succès, le vaudeville, de par son écriture rapide et sa proximité avec l’actualité immédiate, fut longtemps perçu uniquement comme une forme de littérature industrielle, soumise aux lois du marché. Souvent l’objet de sarcasme ou de mépris de la part des critiques, le vaudeville mérite cependant qu’on s’y attarde. Loin d’être une simple forme de divertissement populaire, il est en réalité un genre sophistiqué qui peut nous apprendre bien des choses concernant les contextes historiques et sociaux de sa production, mais également au sujet de l’art dramatique en général.

Destiné à un public composé d’aristocrates, de bourgeois, d’étudiants, de commis et d’ouvriers, le vaudeville mettait en scène non seulement des histoires d’amour et de mariage, mais également les actualités du jour, les dernières tendances ou modes parisiennes, comme les grands bouleversements idéologiques, artistiques et politiques qui rythmaient la société française. Connu pour sa comédie basée sur des surprises et des quiproquos, le vaudeville sollicitait la participation active des spectateurs. La dimension intertextuelle des productions vaudevillesques nécessite donc une méthode d’analyse qui considère à la fois le texte, le jeu des acteurs, les ballets, et la musique comme des composantes de même valeur esthétique (Martin 69). Cet atelier se propose donc d’examiner le vaudeville sous toutes ses formes et dans tous ses aspects, allant de la chanson satyrique jusqu’aux vaudevilles du XXe siècle. Nous sollicitons des communications portant sur le vaudeville comme genre dramatique, sur les rapports entre le vaudeville et l’actualité politique et sociale, sur le vaudeville et ses rapports avec les autres genres littéraires, ou sur les dimensions scéniques du vaudeville.

 

Les propositions de communication de 250 mots sont à envoyer, avant le 15 décembre 2015, aux responsables de l’atelier :

 

Janice Best – janice.best@acadiau.ca

Johanna Danciu - jdanciu@yorku.ca

Notes

 

 

[1] Roxane Martin, “Mélodrames et vaudevilles”, Le Théâtre français du XIXe siècle, sous la direction d’Hélène Laplace-Claverie, Sylvain Ledda et Florence Naugrette, Paris: L’Avant-Scène Théâtre, 2008. 69.

[2] Jennifer Terni, « A Genre for early mass culture : French vaudeville and the city, 1830 – 1848 », Theatre Journal 58 (2006). 222.