Actualité
Appels à contributions

"Le traducteur et ses lecteurs / Translators and Their Readers"

Publié le par Laure Depretto (Source : Mémoires du livre / Studies in Book Culture)

Appel de textes

Mémoires du livre / Studies in Book Culture

Volume 9, numéro 1, automne 2017

« Le traducteur et ses lecteurs »

Sous la direction de Véronique Béghain (U. Bordeaux Montaigne), Shirley Fortier (U. de Sherbrooke) et Patricia Godbout (U. de Sherbrooke)

La traductrice littéraire belge Françoise Wuilmart affirme que le traducteur « est ou devrait être le lecteur le plus ouvert et attentif qui soit[1] » de l’œuvre originale. C’est là une exigence communément admise. On ne se demande que rarement, en revanche, de quelle manière il convient de le lire, lui, ce traducteur, si tant est qu’on ait conscience de lire une traduction. Nous souhaitons, dans le présent numéro de Mémoires du livre/Studies in Book Culture, porter une attention particulière aux multiples instances de lecture de la traduction, celle qu’en fait le traducteur lui-même, mais aussi les acteurs de la chaîne éditoriale et, enfin, le lectorat auquel elle est destinée.

Sont sollicités des articles abordant les questions suivantes, ou des questions connexes, à partir de différents contextes génériques, linguistiques ou historiques :

- Le traducteur est lecteur de l’œuvre originale, certes, mais aussi lecteur de « lui-même », dans son atelier. Qu’est-ce qui dicte ses choix, face aux versions qui s’offrent à lui en cours de travail?

- La traduction est lue et transite par l’éditeur. Ce dernier est susceptible d’intervenir, entre autres, dans le choix des textes à traduire et du traducteur lui-même, dans celui de la stratégie de traduction à adopter et, enfin, dans la manière dont seront commercialisées et diffusées les œuvres traduites. Au service de qui se met-il surtout : de l’auteur, du traducteur ou du lecteur?

- Quelles sont les contraintes au travail du traducteur que posent tant le réviseur (notamment en raison de la conception plutôt normative de la langue qu’il est susceptible d’avoir) que le maquettiste (dont les illustrations et la mise en page constituent souvent un carcan, notamment en traduction de textes pragmatiques)?

- Lit-on différemment un texte traduit et un texte en version originale? Pourquoi?

- Comment les lecteurs abordent-ils les ouvrages édités en version bilingue?

- La médiatisation croissante de l’acte de traduire et la visibilité grandissante des traducteurs modifient-elles la perception des lecteurs, qui ont de plus en plus conscience de lire des traductions?

Les propositions d’articles en français ou en anglais, comprenant un résumé d’environ 250 mots ainsi qu'une courte notice biographique, devront parvenir par courriel d’ici le 1er décembre 2016 à Véronique Béghain (Veronique.Beghain@u-bordeaux-montaigne.fr), Shirley Fortier (Shirley.Fortier@usherbrooke.ca) ou Patricia Godbout (Patricia.Godbout@usherbrooke.ca). Après évaluation par le comité de rédaction, une réponse sera donnée au plus tard le 15 janvier 2017. Les articles dont la proposition aura été acceptée seront à rendre pour le 15 avril 2017. Ils seront alors soumis à l’évaluation par les pairs. La version définitive devra être envoyée au plus tard le 1er août 2017. Le numéro paraîtra à l’automne 2017.

[1] Dans « Pourquoi retraduit-on? », 2016, Centre européen de traduction littéraire (http://www.traduction-litteraire.com/articles/pourquoi-retraduit-on/).

***

Call for Papers

Mémoires du livre / Studies in Book Culture

Volume 9, Number 1, Autumn 2017

“Translators and Their Readers”

Under the direction of Véronique Béghain (U. Bordeaux Montaigne), Shirley Fortier (U. de Sherbrooke) and Patricia Godbout (U. de Sherbrooke)

Belgian literary translator Françoise Wuilmart states that the translator “is or should be the most open and attentive reader” of the original work.[1] Such a requirement is readily acknowledged. In contrast, one rarely asks oneself which is the most suitable way to read this translator, in as much as one is aware that one is reading a translation. In this issue of Mémoires du livre/Studies in Book Culture, we wish to draw particular attention to the multiple instances of translation reading, those of translators, but also of members of the editorial chain and, finally, of readers for whom the translation is destined.

We are soliciting articles that address the following questions or related questions, stemming from various generic, linguistic or historical contexts:

- Translators are readers of the original work, certainly, but also readers of “themselves” in their workspace. What dictates their choices as they contemplate the versions that are available to them during the course of the work?

- Translations are read and processed by publishers. The latter might intervene in, among other things, the choice of texts to be translated and of the translators themselves, in the translation strategy to be used, and finally, in the way in which the translated works will be marketed and distributed. Whom do they serve primarily: the author, the translator or the reader?

- What constraints are placed on the work of translators as much by the reviser (particularly due to the rather prescriptive conception of the language that she or he is likely to have) as by the person who prepares the layout (whose illustrations and formatting impose constraints, especially in translations of pragmatic texts)?

- Does one read a translation differently than one reads the original version? Why?

- How do readers approach bilingual versions of edited works?

- Do the growing attention that the media gives to the action of translating and the increasing visibility of translators change the perception of readers who, more and more, are aware that they are reading translations?

Submissions for papers in either French or English must include an abstract of approximately 250 words and a short biographical note, and should be sent to Véronique Béghain (Veronique.Beghain@u-bordeaux-montaigne.fr), Shirley Fortier (Shirley.Fortier@usherbrooke.ca) or Patricia Godbout (Patricia.Godbout@usherbrooke.ca) by December 1, 2016. The editorial committee will inform authors of its decision by January 15, 2017. Selected contributors will be required to submit their paper before April 15, 2017 for peer-review. Final versions are to be submitted by August 1, 2017 at the latest. Publication is scheduled for fall 2017.

[1] In « Pourquoi retraduit-on? », 2016, Centre européen de traduction littéraire (http://www.traduction-litteraire.com/articles/pourquoi-retraduit-on/).