Agenda
Événements & colloques
Le théâtre polonais moderne et contemporain face à ses hantises

Le théâtre polonais moderne et contemporain face à ses hantises

Publié le par Vincent Ferré (Source : Séverine Ruset)

Demi-journée d'étude organisée par l'équipe Traverses 19-21 (É.CRI.RE) et  le département des Arts du spectacle
dans le cadre de la Maison de la Création:


  Le théâtre polonais moderne et contemporain face à ses hantises

Maison des Langues et des Cultures, salle Jacques Cartier

Lundi 14 mars 2011, de 13h30 à 18h

Responsables : Séverine Ruset et Maja Saraczyńska

puce.gif Télécharger le programme

Interroger le théâtre polonais moderne et contemporain dans son rapport à ce qui hante, ce qui tourmente, c'est partir du double constat qu'il est « habité » par des préoccupations récurrentes, sinon obsessionnelles, et que ces dernières tendent à s'incarner dans des figures spectrales, dont il faut d'emblée préciser que leurs apparitions ne sont pas incompatibles avec le rire, mais qu'elles contribuent fréquemment à ancrer les pièces dans le grotesque.

Quelles sont ces hantises, survivances des traumatismes passés et témoins des appréhensions présentes, qui troublent les scènes polonaises ? Quels étaient les enjeux de leur théâtralisation dans l'oeuvre de figures majeures du théâtre polonais moderne telles que Witkiewicz et Kantor ? La scène contemporaine est-elle encore travaillée par les obsessions de ces réformateurs ou s'attache-t-elle à faire sortir de ses placards d'autres fantômes, d'autres tensions irrésolues ? À quelles fins ?

À travers l'examen de quelques oeuvres dramatiques et scéniques mettant en jeu ces hantises dont Georges Didi‑Huberman écrit qu'elles ont propension à « [se propager] jusqu'au plus intime de nous-mêmes, de notre vie » (Génie du non-lieu), la demi-journée d'étude se propose d'apporter un éclairage sur un théâtre dont la capacité à inquiéter le présent – à l'empêcher de se figer dans ses certitudes – exerce un attrait certain sur la scène française, signe que ses hantises ne sont pas sans faire écho à celles qui nous habitent.