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"Le structuralisme militant de Françoise Héritier", par Salvatore D’Onofrio (laviedesideesfr, 4/7/17)

Publié le par Marc Escola

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Le structuralisme militant de Françoise Héritier

par Salvatore D’Onofrio, en ligne le 4 juillet

 

En affirmant la fécondité du structuralisme pour penser les relations de parenté ou la différence entre les sexes, Françoise Héritier a profondément renouvelé les méthodes de l’anthropologie. Elle a aussi montré que l’engagement scientifique allait de pair avec une implication dans la cité.

À l’instar de Claude Lévi-Strauss, à qui elle succéda au Collège de France et à la direction du Laboratoire d’anthropologie sociale, Françoise Héritier devint ethnologue par un concours de coïncidences fortuites. Licenciée en histoire et géographie, sa démarche ne pouvait pas être néanmoins plus classique. Car, envoyée par Lévi-Strauss dans la région du Haute-Volta pour y conduire une étude sur les habitants d’une zone où le Gouvernement général de l’A-OF (l’Afrique Occidentale française) voulait construire un barrage, elle y commença un terrain exotique qui allait durer 7 ans au total et qui infléchira à jamais les élaborations théoriques en anthropologie. Lieux d’une « transmutation psychologique » incontournable pour un ethnologue, ses terrains ont été pour Françoise Héritier une source à laquelle elle s’est toujours laissée conduire, suivant la suggestion de Lévi-Strauss. Ils ont été multiples : des Bobo aux Mossi en passant par les Dogon, avant de s’installer chez les Samo du Burkina Faso auxquels elle est à juste titre associée.

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