Questions de société
Le Sncs et le Snesup (Fsu) demandent l'annulation des conventions État-Idex. Communiqué du 14 mai 2012

Le Sncs et le Snesup (Fsu) demandent l'annulation des conventions État-Idex. Communiqué du 14 mai 2012

Publié le par Bérenger Boulay

LE SNCS-FSU ET LE SNESUP-FSU DEMANDENT L’ANNULATION DES CONVENTIONS ÉTAT-IDEX, Communiqué du 14 mai 2012

Parmi les tout derniers actes de la présidence Sarkozy, figure la signature précipitée des conventions liant l’État aux entités lauréates de l’appel à projets "Initiatives d’Excellence" (IdEx) issues du "Grand emprunt" de 2009. Les conventions liant l’État à l’IdEx Paris-Saclay ou à l’IdEx SUPER (Sorbonne Université) ont ainsi été signées quelques jours à peine avant le premier tour des élections présidentielles, le 19 avril 2012, sur fond de lourde intimidation de la part du gouvernement. Ces conventions ne sont pas de simples conventions de financement, mais préemptent l’avenir quant à la conception pédagogique, l’organisation de la recherche et la structuration des nouveaux ensembles créés (fusion d’universités, grand établissement, EPCS).

Le SNCS-FSU et le SNESUP-FSU dénoncent depuis 2009 les opérations issues du "Grand Emprunt" (LabEx, EquipEx, IDEFI, IdEx) et la menace qu’elles font peser sur le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. En concentrant les moyens financiers de l’emprunt sur huit à dix conglomérats académiques, l’appel à projets IdEx creuse les inégalités entre personnels, entre étudiants, entre établissements, entre territoires, souvent même au sein d’un même territoire (« périmètres d’excellence »). Avec le transfert de la masse salariale aux établissements, la diminution des crédits budgétaires, la mise en ½uvre de la nouvelle licence et la volonté d’attirer les étudiants étrangers pouvant payer cher leurs études, cette politique est à l’opposé des exigences de démocratisation de l’ESR. En éliminant certains établissements, elle obère le développement des coopérations scientifiques et pédagogiques librement élaborées entre partenaires d’établissements publics. Elle constitue un pas vers de nouveaux déserts universitaires, qui écarteraient de nombreux étudiants – notamment ceux d’origine modeste – de la poursuite d’études universitaires jusqu’au plus haut niveau.

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