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Le renouvellement des formes de la critique littéraire dans l’entre-deux-guerres : autour de Frédéric Lefèvre (1889-1949), faiseur de littérature

Le renouvellement des formes de la critique littéraire dans l’entre-deux-guerres : autour de Frédéric Lefèvre (1889-1949), faiseur de littérature

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Fanny Jaffray)

ANR Histoire des idées de littérature (HIDIL) 1860-1940
 

 

Journée d’études

Le renouvellement des formes de la critique littéraire dans
l’entre-deux-guerres : autour de Frédéric Lefèvre (1889-1949), faiseur
de littérature

 

15 mars 2012,

 

Université Paris IV-Sorbonne (Maison de la Recherche)

 

 

 

 

Appel à communication

 

 

Frédéric Lefèvre, critique littéraire et interviewer, occupa une place unique dans le champ littéraire français de l’entre-deux-guerres. Fondateur avec Maurice Martin Du Gard et Jacques Guenne des Nouvelles Littéraires, il resta le rédacteur en chef du journal de 1922 à sa mort.

 

Inventeur d’une forme nouvelle, l’entretien d’écrivain, il contribua à l’évolution des formes de la critique, grâce notamment à la série des « Une heure avec… », qui constitue une rubrique essentielle des Nouvelles littéraires, emblématique du souci de démocratisation de la littérature qui présidait à la fondation du journal. Très vite attaquée, au centre de violentes polémiques, la rubrique est menacée mais maintenue en raison de son succès. Fort de cette réussite, et conscient du rôle de témoin de la vie littéraire de son temps, Frédéric Lefèvre publie cette série de plus de 300 entretiens en cinq volumes, au fur et à mesure de leur réalisation, de 1924 à 1933. De plus, il adapte la formule à la radio à partir de 1930, sous forme de « Radio-dialogues » diffusés sur Radio-Paris. Ces entretiens nous offrent aujourd’hui une source critique tout à fait à part sur un très grand nombre d’écrivains, parmi lesquels on compte Barrès, Cocteau, Mauriac, Montherlant, Claudel, Giraudoux, Valéry, Bernanos.

Auteur d’ouvrages critiques, notamment sur La jeune poésie Française, et sur les poètes qu’il admirait particulièrement, comme Valéry et Claudel, il eut aussi un rôle déterminant en tant qu’éditeur, puisqu’il siégea aux côtés de Jacques Maritain et de Henri Massis au comité de direction de la collection Le Roseau d’or, et contribua notamment à faire connaître Georges Bernanos et Julien Green.

La journée d’études s’attachera à mieux comprendre le regard de Frédéric Lefèvre sur les écrivains de son temps, et la construction de l’histoire littéraire qui en découle.

Pour cela, on pourra :

* cerner les lignes de convergence dans l’oeuvre de critique de Frédéric Lefèvre :

la critique de Lefèvre peut-elle s’expliquer par son parcours intellectuel et littéraire ? Notamment, quelle place occupe la pensée catholique, — et on sait l’intérêt qu’il eut un temps pour le Sillon de Marc Sangnier— non seulement dans ses goûts littéraires, mais aussi dans son idéal de démocratisation de la littérature ? On sait que l’éducation populaire était l’un des thèmes importants du Sillon, ancêtre de la démocratie chrétienne.

la fascination de Lefèvre pour la poésie, pour la langue parlée — il écrit un essai de vulgarisation de la pensée de Marcel Jousse sur Le style oral —, son choix de convertir l’exercice de l’interview à la radio peuvent-ils être mis en parallèle ? Qu’apporte ce goût de l’oralité apporte-t-il à la critique d’écrivains comme Ramuz ou Claudel ?

* comprendre la place de Frédéric Lefèvre dans le champ littéraire : quel témoignage la critique de Lefèvre offre-t-elle sur la vie littéraire, et en particulier sur les polémiques du temps : comme celle de la NRF, qui opposa Henri Béraud et Jean Giraudoux ? Quelle construction du présent de l’histoire littéraire offre-t-elle ?

* proposer une histoire de la critique littéraire, et poser la question du renouvellement des formes de la critique. Que nous apprennent les entretiens sur les écrivains interviewés ? Quel type de critique littéraire se dégage de cette forme nouvelle ? Quelle conception de la littérature ces nouveaux rapports entre champ littéraire et champ médiatique révèlent-ils ?

Les propositions sont à adresser avant le 1er février 2012 à : Fanny Jaffray, doctorante en littérature française à l’Université Paris IV-Sorbonne, fanny.jaffray@gmail.com.

 

 

Responsable : Fanny Jaffray

 

 

 

 

  • Responsable :
    Fanny Jaffray
  • Adresse :
    Paris-IV Sorbonne, Maison de la Recherche