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Le recyclage culturel entre parasitisme, atrophie de l’imaginaire et invention seconde

Le recyclage culturel entre parasitisme, atrophie de l’imaginaire et invention seconde

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Brindusa GRIGORIU)

Inspectorat scolaire départemental Iaşi

Association Roumaine des Départements Universitaires   Francophones (ARDUF)

Association Roumaine des Professeurs de Français (ARPF)

 

Journées de la Francophonie, IAŞI, 29-30 mars 2013

Le recyclage culturel entre parasitisme, atrophie de l’imaginaire et invention seconde

 

Y a-t-il un imaginaire collectif générationnel ? Peut-on identifier une génération à travers ses rêves, ses choix et ses pratiques culturelles ? Pourquoi la fusion de styles, de genres, d’influences semble-elle être la seule esthétique contemporaine ? Quels sont les mythes et les symboles qui peuplent l’imaginaire d’aujourd’hui ? Comment expliquer le désert actuel d’inventions culturelles, l’absence des sommets révolutionnaires, la disparition des courants artistiques ? Ou alors, s’agit-il d’une forme postmoderne d’originalité - la réécriture - dans tout domaine de la culture ?

De nos jours, dans notre vie quotidienne comme dans nos représentations symboliques, le recyclage – à savoir la réutilisation de ce qui a déjà servi - constitue un élément incontournable. C’est l’ère du remake. Citer ou traduire un texte, adapter un roman au cinéma ou au théâtre, re-produire un film à succès, plagier l’oeuvre d’autrui, jouer d’une distanciation ironique et ludique par rapport à un texte ou un mythe fondateur, tout semble tourner autour de l’opposition traditionnelle de l’ancien et du nouveau, de l’originalité et de la redite.

Lorsque, il y plus de trois siècles, Lesage écrivait, au début de son Histoire de Gil Blas de Santillane, « Souffrez seigneur de Guevara, que je vous adresse cet ouvrage. Il n'est pas moins de vous que de moi », personne ne songea à l’accuser de plagiat. Au contraire même, se réclamer d’un prédécesseur célèbre ou des Anciens était, à l’époque, un gage de qualité. Après des siècles de quête fiévreuse de l’originalité, nous semblons y revenir, mais pour d’autres raisons. Lesquelles ? S’agirait-il, cette fois-ci, d’un assèchement de l’imagination, d’une fatigue civilisationnelle, ou, au contraire, d’une forme de créativité pure, innocente, qui trouve son matériau à portée de la main – mots, images, couleurs, sons, etc. À défaut d’inventer, le recyclage culturel peut être inventif — ne pas engendrer de nouveaux objets, mais faire surgir un sens différent, en vertu d’interprétations et de réappropriations.

Nous vous proposons donc une réflexion portant sur les emprunts, les reprises et les réécritures de formes et de contenus culturels dans l’espace francophone, une analyse de la dynamique des échanges entre les arts  - littérature, théâtre, cinéma, télévision, arts plastiques – ainsi que de la pertinence des concepts d’authenticité et de spécificité dans le contexte actuel.

Voici quelques axes de recherche possibles :

  • Mémoire-oubli-recyclage : aliénation ou nouvelle forme de transmission culturelle ? Peut-on recycler le passé ?
  • Esthétique des recyclages culturels : explorations de l’espace francophone contemporain
  • Création et résistance culturelle
  • Mondialisation et recyclage culturel
  • Gourmandise culturelle : jouir de l’imaginaire de l’autre
  • La dramatisation et l’intensité de la réécriture

Il nous semble utile de continuer à estomper les distinctions traditionnelles, qui par trop cassaient et casaient nos débats, selon les trajectoires bien délimitées de la littérature, de la linguistique ou de la didactique. Cette suggestion ne devrait point décontenancer nos invités, bien au contraire, nous sommes certains que chacun y trouvera sa place et en même temps découvrira le plaisir de s’ouvrir aux enjeux inter- et pluridisciplinaires.

Questions pratiques:

  • Taxe de participation :

40 euros (documents, pauses café, cocktail et publication de la communication dans les Actes) ; 30 euros pour les membres ARDUF et ARPF. On accepte aussi l’équivalent en RON pour les collègues roumains.

(no. compte RON : RO68RNCB0178033092520005

          no. compte EURO : RO55RNCB0175033092520001

titulaire compte : Gradu Diana : dianagradu@yahoo.com)

  • Les frais de voyage et de séjour à Iaşi sont à la charge des participants. Les organisateurs peuvent assurer des réservations à la Résidence Internationale de l’Université (Gaudeamus ou Akademos) (40 euros/nuit), dans la limite des places disponibles.
  • Les propositions de communications (titre et résumé de 5-10 lignes) devront parvenir avant le 15 février 2013 à l'adresse suivante :

Brindusa Grigoriu : brindusagrigoriu@yahoo.fr

Comme d’habitude, les Actes du colloque seront publiés par les Presses de l’Université « Al. I. Cuza » de Iaşi.