Essai
Nouvelle parution
Le Récit superficiel

Le Récit superficiel

Publié le par Marielle Macé (Source : Anne Larue)

Parution de l'essai théorique de Xavier Garnier "Le Récit superficiel", Bruxelles, Peter Lang, 2004.


info@peterlang.com ; www.peterlang.net


Contre le préjugé de la "profondeur", de l'épaisseur supposée des textes, la notion de SURFACE brise la relation d'évidence qu'on établit trop naturellement entre un récit et un monde.
Au-delà de l'approche herméneutique qui veut que le récit fasse exister des mondes, mais sans pour autant souscrire à la sémiotique férue de signes sans épaisseur, Xavier Garnier montre comment le récit connaît un mode de surgissement propre, dont l'intensité et la présence n'ont pas grand-chose à voir avec la profondeur. Ce que le récit essaie de faire exister, c'est une surface, non pas inerte comme celle des sémioticiens, mais vibrante de tensions et de dynamisme. Le moteur du récit n'est donc ni dans la psychologie de l'auteur, ni dans la richesse supposée du monde dans lequel il est réputé puiser, mais dans la tension de cette surface que le récit veut faire exister.
A travers l'étude d'écrivains modernes (de Poe à Brautigan, de Nerval à Céline ou de Leiris à Kourouma), cet essai tente d'appliquer la notion de surface aux trois instances traditionnellement "profondes" que sont, dans le récit, la référence au monde, la personnalité de l'auteur, et son style.


Anne Larue
Université Paris 13