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Le récit sans fin

Le récit sans fin

Publié le par Emilien Sermier (Source : Michel Braud)

Appel à articles


Le récit sans fin

Ouvrage à paraître sous la direction de Michel Braud


"Dans la vie, rien ne se résout ; tout continue."
(Gide, Les Faux-Monnayeurs)



On reconnaît habituellement que le roman moderne a progressivement délaissé l'intrigue réaliste pour préférer l'accumulation des événements et l'affaiblissement de la tension narrative. La fin de l'écriture y est provisoire, n'est qu'un suspens ; le livre pourrait se continuer ou reprendre. Il y a toujours un autre volume à écrire après le point final : il faudra se remettre à parler ; on ne pourra que se remettre à parler. Au mieux, un cycle s'est raconté entre le début et la fin, et ouvre sur une nouvelle période. En arrière-plan, une autre représentation de l'existence humaine s'est imposée au fil des décennies, qui privilégie la trace d'une continuité temporelle contre l'unité narrative, et l'épuisement du récit contre une finalité devenue impossible.
Mais ce que l'on identifie comme l'un des caractères de la modernité ne se trouvait-il pas déjà dans un certain nombre de récits du XVIIIe siècle, voire dès le XVIe siècle dans le Tiers Livre ? Ne le retrouve-t-on pas dans le roman populaire au XIXe siècle ? Et, au-delà du roman, n'est-il pas perceptible dans quasiment tous les genres ? Le développement même des formes autobiographiques n'a-t-il pas pour enjeu, autant que le dépassement de la frontière entre la fiction et le réel, la contestation de la téléologie du récit ?
 

Votre proposition d’article (maximum 2000 signes, sans notes ni références) ainsi qu’une courte notice biographique (nom, affiliation) en un document Word ou RTF, sont à envoyer au directeur de l’ouvrage avant le 15 octobre 2013. Les contributions devront être remises pour le 1er février 2014.