Questions de société
Le Quai d'Orsay paie des thésards au noir

Le Quai d'Orsay paie des thésards au noir

Publié le par Vincent Ferré (Source : lefigaro.fr)

Ils sont plus de 200 diplômés de grandes écoles ou d'université prestigieuses à faire une thèse à l'étranger, sans aucune couverture sociale.

Être diplômé de Sciences Po et travailler pendant sa thèse dans un établissement de recherche prestigieux à l'étranger en étant payé au noir, cela existe. Et c'est le cas de près de 200 doctorants rémunérés via le ministère des Affaires étrangères. En langage administratif, on préfère parler pudiquement de «libéralités».

Il s'agit en fait d'un mode de rémunération qui ne permet pas à un thésard de bénéficier d'une couverture sociale ni de cotiser pour le chômage ou la retraite. Pour faire simple, cela signifie qu'un jeune de 28 ans, titulaire d'une thèse mais qui ne trouve pas de travail après, se retrouve non pas au chômage mais au RMI. Ce système des libéralités a toujours cours, notamment pour des doctorants français qui travaillent hors de nos frontières. Yves Mény est président de l'Institut européen de Florence - on dénombre environ 25 instituts de ce type dans le monde - qui compte une trentaine de thésards français dans cette situation. «C'est un problème terrible pour cette génération : certains commencent à cotiser à 35 ans et ils vont devoir travailler pendant 40 ans, estime Yves Mény. On les traite de manière scandaleuse  !»

(lire la suite sur le site de l'Humanité [edit]  du Figaro.fr