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Appels à contributions
Le pont : une métaphore du lien

Le pont : une métaphore du lien

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Marc Arino)

Colloque du Centre d'Études Canadiennes de Bordeaux 3
15 et 16 décembre 2006

Le Pont : une métaphore du lien

Thématique quadriennale : Territoires, Nations, Communautés au Canada

Ce colloque organisé par le CEC de l'Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 s'articulera autour du Pont dans la culture canadienne, dans la continuation de nos travaux sur les « parcs, squares et jardins », puis sur « la rue ».

Appel à communication

Comme une main tendue, le pont réunit ce que la nature a séparé et témoigne de l'ingéniosité des hommes. Mais loin de se cantonner à ce rôle utilitaire, il impose ses formes harmonieuses à un paysage qu'il structure, nuance et complète jusqu'à le métamorphoser. Car, au propre comme au figuré, le pont domine, écrasant de sa hauteur l'horizontalité du fleuve, tandis que la pérennité qu'il affiche rend plus instable encore la transitivité d'une eau dans laquelle nul ne se baigne deux fois. Il s'agira donc d'étudier l'imaginaire contrasté d'un pont qui, factuel ou métaphorique, se révèle indissociable d'une ambiguïté aussi fascinante qu'inquiétante.
L'on appréciera l'étude des ponts, architecture réelle ou virtuelle liant ou au contraire séparant les communautés de ce territoire, ainsi que les ponts, trop peu souvent perçus d'Europe, qui amarrent cette vaste nation à sa voisine étatsunienne.
Le Canada a été parfois comparé à un pont jeté entre Etats-Unis et Europe, espace et société à mi-chemin des deux pôles structurant traditionnellement le monde occidental, préservé des extrêmes et cultivant un juste milieu entre modèles européens et américains. Pour de simples raisons de distance et de communauté géographique (et largement linguistique), les ponts apparaissent bien plus nombreux entre le Canada et son unique voisin continental : invisibles peut-être mais bien là le long de cette "frontière non-défendue" (undefended border) qui incarne depuis le milieu du XIXe siècle la volonté étatsunienne de large ouverture envers le voisin du nord (contrastant avec celle plus limitée octroyée au voisin mexicain). C'est en matière culturelle qu'on en voit les plus nombreux exemples : éducation et production médiatique sont deux domaines où les ponts lancés entre les deux pays depuis la première moitié du XIXe siècle sont à la racine du continentalisme culturel qui les lie aujourd'hui indissociablement.

Les propositions de communication, qui pourront porter sur la littérature québécoise, canadienne anglaise, l'histoire et la géographie ou sur la civilisation canadienne et qui comporteront 15 lignes problématisées sont à adresser avant le 30 septembre, accompagnées d'une notice bio-bibliographique de l'auteur, à :

- Histoire, sociétés, arts, éducation, médias, religions, communautés autochtones
Bernadette Rigal-Cellard (Co-directrice du CEC, Professeur en études nord-américaines, U.F.R. des Pays Anglophones, Bordeaux 3)
bcellard@numericable.fr

- Littérature québécoise et anglophone
Marie-Lyne Piccione (Co-directrice du CEC, Professeur en littérature québécoise, U.F.R. de Lettres, Bordeaux 3) (adresse courriel de M. Arino)
Marc Arino (professeur certifié à l'Université Bordeaux 1 et docteur en littérature québécoise.
m.arino@omega.u-bordeaux1.fr)