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Le Poème fait signe (II): la poésie scientifique

Le Poème fait signe (II): la poésie scientifique

Publié le par Nicolas Wanlin

SIGNE, DÉCHIFFREMENT, INTERPRÉTATION

 

LE POÈME FAIT SIGNE (II) :

La poésie scientifique

 

Qu'est-ce qu'un poète, si ce n'est un traducteur, un déchiffreur ?

Baudelaire

 

Du Romantisme au Symbolisme, les avatars de la doctrine des « coorespondances » ont nourri les poétiques du XIXe siècle, et surtout suscité une intense théorisation du rôle du poète dans la constitution et la diffusion des savoirs. La journée d'étude qui s'est tenue en Sorbonne le 2 octobre 2004 a bien mis en évidence la diversité des positions représentées au cours du siècle, et les lignes de partage entre mystiques et athées, métaphysique et matérialisme, positivisme et scepticisme, etc.

La dimension gnomique de la poésie a souvent été envisagée au filtre de la dialectique de l'allégorie et du symbole qui prend ses racines dans la réflexion esthétique du XVIIIe siècle et surtout chez les Romantiques allemands. Mais une autre problématique est envisageable qui peut également donner un éclairage sur l'histoire de la poésie au XIXe siècle : en observant les pratiques de la poésie dite scientifique, ou didactique, en relevant ses succès et ses échecs, en considérant l'image et le statut que recherchent les poètes en traitant de sujets scientifiques, on devrait rendre sa place à tout un courant poétique, controversé et méconnu, dans l'histoire littéraire du siècle.

L'intégration ou l'exclusion de la matière scientifique, voire des modes de discours scientifiques dans la poésie est en effet un enjeu majeur. C'est autant le mode de signification du poème que la fonction sociale du poète qui dépend de cette question. C'est pourquoi la problématique du séminaire « Signe, déchiffrement, interprétation » semblait devoir s'appliquer au genre poétique.

 

Une journée d'étude sera organisée par le groupe Signe, déchiffrement, interprétation à l'automne 2005, consacrée aux relations entre poésie et sciences au XIXe siècle. Cette journée vise à approfondir, voire à renouveler l'histoire de la poésie en l'enrichissant de la problématique théorique du « signe ». C'est pourquoi les communications devront s'inscrire dans le cadre proposé en privilégiant les approches théoriques.

Les propositions de communication, de une à trois pages, sont à envoyer avant le 15 avril 2005, à Nicolas Wanlin, de préférence par courrier électronique (nwanlin@normalesup.org) ou au 148 rue de Crimée, 75019 Paris.

 

Journée organisée par Andrea del Lungo, Christèle Couleau, Boris Lyon-Caen et Nicolas Wanlin, avec le soutien du groupe Fabula (www.fabula.org).