Le plaisir féminin à la Renaissance
Séance organisée dans le cadre du Congrès 2010 de la Société Canadienne des Etudes de la Renaissance (SCER-CSRS)
Université Concordia – Montréal – 28-30 mai 2010
Organisation : Mawy Bouchard (Université d'Ottawa) et Audrey Gilles-Chikhaoui (Université de Provence – Université d'Ottawa).
Dans la société de la Renaissance, le plaisir est en contradiction avec les impératifs de vertu auxquels la femme est soumise. La femme honnête doit se caractériser par une conduite discrète et par le souci de son honneur : en aucun cas, le plaisir, et en particulier le plaisir voluptueux, ne doit venir troubler ce sage état, pas même dans le mariage où la sexualité a pour seul but la descendance. A cet égard, si les traités médicaux reconnaissent la nécessité du plaisir féminin dans la procréation, ils condamnent fortement son usage dévoyé de toute fin reproductrice.
La notion de plaisir ne peut cependant pas se restreindre au seul plaisir de la chair et d'autres types de plaisir, divertissements et passe-temps, a priori moins périlleux, sont accessibles aux femmes dans une certaine mesure : entretenir une amitié amoureuse avec un amant serviteur, converser, danser, etc. Il est également un autre plaisir féminin qui commence à émerger : l'écriture. Le plaisir d'écrire peut alors devenir une forme d'émancipation tout en posant des questions rhétoriques et stylistiques : existe-t-il une écriture féminine du plaisir ? Comment parler d'écriture féminine si la voix qui prend en charge le discours sur ce plaisir est bien féminine, mais l'auteur masculin ?
La question du plaisir féminin à la Renaissance dépasse cependant le cadre littéraire et peut se poser dans d'autres champs disciplinaires tels que les arts, la médecine ou la philosophie.
Les communications pourront porter sur les différents espaces géographiques de la Renaissance : France, Italie, Angleterre, Espagne et des propositions sur différents champs disciplinaires sont vivement encouragées.
Les propositions, d'une page maximum et faisant apparaître statut, affiliation et adresse électronique, sont à envoyer à audrey.gilleschikhaoui@gmail.com ou mawy.bouchard@uottawa.ca avant le 6 janvier 2009.