Questions de société
Le

Le "patron" de Rennes 2 séquestré (Revue de presse 06/04/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Marc Gontard, "patron" de Rennes 2 qui a récemment accordé un entretien à la revue Challenges ("Les facs ont besoin d'autonomie financière", Marc Gontard Challenges, 02/04/09)  a été séquestré ce lundi pendant quelques heures dans les bureaux de sa présidence.

Sur cette page:

- La présidence de l'université de Rennes 2 envahie par des étudiants radicaux (LibéRennes, 06/04/09).

- Des manifestants occupent la présidence de l'université de Rennes 2 (Associated Press 06/04/09).

- Séquestration du président d'une université à Rennes (Reuters 06/04/09)

- Rennes 2. Les locaux de la présidence occupés  (Ouest France 06/04/09)

- Les manifestants lèvent l'occupation de la présidence de l'université de Rennes 2 (Associated Press 06/04/09)

- Comment le roi Gontard président de Rennes 2 se révéla nu (Bellaciao 07/04/09)


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LibéRennes, 06/04/09:

http://www.liberennes.fr/libe/2009/04/la-prsidence-de.html

La présidence de l'université de Rennes 2 envahie par des étudiants radicaux

Unecentaine d'étudiants s'en sont pris lundi en fin d'après-midi auxlocaux de la présidence de l'université Rennes 2 en investissant lehall du bâtiment après avoir brisé une porte vitrée, retenant lepersonnel, le président Marc Gontard et les autres membres de ladirection dans le bâtiment.

“Nous sommes retenus dans les étages supérieurs depuis qu'unecentaine d'étudiants a forcé le passage et fait exploser la portevitrée”, a confirmé le secrétaire général de Rennes 2 (lettres et sciences humaines), joint au téléphone.
Cesétudiants, environ 200 au total, la moitié demeurant à l'extérieur,s'en sont pris à la présidence de Rennes 2 à la suite d'une assembléegénérale où environ 2000 étudiants ont voté majoritairement pour unblocage partiel de l'Université et ont rejeté un blocage total. Selonune étudiante occupant le hall et jointe au téléphone, l'occupation duhall de la présidence correspond à une mesure de “séquestration du président en solidarité avec les ouvriers qui retiennent leur patron", votée lors d'une précédente AG la semaine dernière. Les étudiants qui occupent le hall de Rennes 2 demandent, entre autres, "un semestre blanc"avec une même note pour tous à la suite des fortes perturbations quiont empêché les cours ces huit dernières semaines sur le campus, lamise à disposition d'un local permanent pour "continuer la lutte" et le retrait des équipes de sécurité professionnelles présentes actuellement sur la fac.
"Ils sont en empathie avec ce qu'ils voient à la télé", a ironisé Jean-Emile Gombert, vice-président de l'Université, retenu dans le hall avec les étudiants.
Après une fermeture administrative d'une semaine, pour "raisons de sécurité",les cours avaient repris lundi matin à Rennes 2 après plusieurssemaines de quasi-blocage du au mouvement contre les réformes dugouvernement. P.H.A.

RENNES 2 - La direction de l'université de Rennes 2 a annoncé laréouverture du campus le lundi 6 avril à 9 h. Chaque départementorganisera une réunion d'information sur les modalités de rattrapagedes cours et le calendrier des examens, réunion à laquelle étudiants,enseignants, enseignants chercheurs et personnels BIATOS sont conviés.La reprise des cours suivra immédiatement à 10h30. Les lieux où setiendront les réunions, par département seront communiqués au plus tardle vendredi 3 avril.

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Associated Press 06/04/09
Des manifestants occupent la présidence de l'université de Rennes 2

Plusieursdizaines de personnes ont investi lundi en fin d'après-midi les locauxde la présidence de l'université de Rennes 2, où ils retenaienttoujours en début de soirée le président, Marc Gontard, a-t-on apprisauprès de la préfecture d'Ille-et-Vilaine. 

"Le président a demandé l'intervention de la police mais pour l'instantil n'y a pas d'intervention en cours", a précisé à l'AP Edith Arzic,chargée de la communication de la préfecture. Elle ajouté que des"discussions (étaient) en cours" entre la présidence et lesmanifestants.

Les cours avaient repris lundi matinaprès une semaine de fermeture administrative de l'université en raisonde l'agitation sociale parmi les étudiants. Une assemblée générale atoutefois voté un blocage partiel en début d'après-midi.

Laministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, "condamne avecla plus grande force" l'occupation de la présidence de l'université.Elle rappelle lundi soir dans un communiqué que "l'enjeu estaujourd'hui plus que jamais la reprise rapide et le rattrapage descours" et appelle "l'ensemble des acteurs de la communautéuniversitaire à dénoncer les actes de violence qui ont eu lieu dansplusieurs universités", notamment à Rennes II. Mme Pécresse "réaffirmequ'il est désormais indispensable de tout mettre en oeuvre pourpermettre le bon déroulement de la fin de l'année universitaire tout engarantissant la qualité des diplômes".

En mars, alors quel'université de Rennes 2 était bloquée plus ou moins partiellementdepuis déjà plusieurs semaines, la présidence avait organisé un votedont il ressortait que 72% des quelque 4.800 étudiants qui avaientparticipé au scrutin étaient contre le blocage. Mais les responsablesdu mouvement de contestation avaient estimé que ce scrutin n'avait"aucune valeur". AP

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Reuters 06/04/09

Séquestration du président d'une université à Rennes

Une centaine d'étudiants ont envahi lundi la présidence de l'universitéde Rennes 2 et retenaient dans la soirée son président Marc Gontard,d'autres dirigeants et plusieurs employés dans le bâtiment, apprend-onauprès de la direction de l'université.

"Nous sommes retenus dans les étagessupérieurs depuis qu'une centaine d'étudiants a forcé le passage etbrisé la porte vitrée pour envahir le hall", a dit à Reuters PhilippeGuy, secrétaire général de Rennes 2, une université de lettres et desciences humaines.

Les assaillants, au nombre d'environ 200, s'ensont pris à la présidence à la suite d'une assemblée générale oùenviron 2.000 étudiants ont voté majoritairement pour un blocagepartiel de l'université.

Selon une étudiante occupant le hall, ils'agit de l'application d'une mesure de "séquestration du président"votée lors d'une précédente AG la semaine dernière.

Après unefermeture administrative d'une semaine, pour des raisons de sécurité,les cours avaient repris lundi matin à Rennes 2 après plusieurssemaines de blocage quasi-total dans le cadre du mouvement contre lesréformes du gouvernement.

Pierre-Henri Allain

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Ouest France lundi 06 avril 2009

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Rennes-2-occupation-des-locaux-de-la-presidence-par-une-centaine-de-personnes-FONT-SIZE=1-VALeRIE-PeCRESSE-CONDAMNE-L-OCCUPATION-FONT-_39382-887783_actu.Htm

Rennes 2. Les locaux de la présidence occupés VALÉRIE PECRESSE CONDAMNE CETTE OCCUPATION

Après qu'un blocage partiel de l'université de Rennes 2 ait étévoté dans l'après-midi, une centaine de personnes a investi le bâtimentde la présidence.
Ils ont brisé des portes et sontactuellement en train d'occuper le hall. Ils retiennent, par ailleurs,Jean-Emile Gombert, le vice-président de l'université, en l'encerclant.
Marc Gontard, le président de l'université, a ajouté à l'AFP (Agence France Presse) qu'il s'agissait d'une attaque « sans précédent ».
« On est dans les étages, on attend d'être dégagés »
« La présidence a été attaquée par un groupe d'une centaine de personne qui ont cassé des vitres », a-t-il expliqué à l'AFP par téléphone. « On est dans les étages, on attend d'être dégagés », a-t-il ajouté, en indiquant avoir fait appel à la police.
Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a «condamné avec la plus grande force le blocage de la présidence del'université de Rennes II, dont le président est retenu dans les locaux».
« Elle apporte son entier soutien auprésident de l'Université Marc Gontard qui travaille activement depuisplusieurs semaines à assurer la reprise des cours dans l'intérêt de sesétudiants », ajoute le communiqué.
Blocage total repoussé en assemblée générale
Un peu plus tôt dans la journée, une assemblée générale regroupant 2000 personnes a voté le blocage partiel de la fac, et non pas leblocage total.
Cette AG s'est déroulée quelques heuresseulement après la reprise des cours, qui intervenait après une semainede fermeture administrative.

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- Les manifestants lèvent l'occupation de la présidence de l'université de Rennes 2 (Associated Press 06/04/09)

Les étudiants quittaient lundi peu après 21h la présidence del'université Rennes 2, dans le calme, levant d'eux-même le blocage deslocaux, a constaté un journaliste de l'Associated Press.

Plusieurs dizaines d'étudiants avaientinvesti lundi en fin d'après-midi le rez-de-chaussée de la présidence,où ils bloquaient le président, Marc Gontard, resté au septième étagedu bâtiment.

Les cours avaient repris lundi matin après unesemaine de fermeture administrative de l'université en raison del'agitation sociale parmi les étudiants. Une assemblée générale atoutefois voté un blocage partiel en début d'après-midi.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, acondamné "avec la plus grande force" l'occupation de la présidence del'université. Elle a rappelé lundi soir dans un communiqué que "l'enjeuest aujourd'hui plus que jamais la reprise rapide et le rattrapage descours" et a appelé "l'ensemble des acteurs de la communautéuniversitaire à dénoncer les actes de violence qui ont eu lieu dansplusieurs universités", notamment à Rennes II. Mme Pécresse a réaffirmé"qu'il est désormais indispensable de tout mettre en oeuvre pourpermettre le bon déroulement de la fin de l'année universitaire tout engarantissant la qualité des diplômes".

En mars, alors quel'université de Rennes 2 était bloquée plus ou moins partiellementdepuis déjà plusieurs semaines, la présidence avait organisé un votedont il ressortait que 72% des quelque 4.800 étudiants qui avaientparticipé au scrutin étaient contre le blocage. Mais les responsablesdu mouvement de contestation avaient estimé que ce scrutin n'avait"aucune valeur". AP

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Sur Bellaciao:

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article83776

Comment le roi Gontard président de Rennes 2 se révéla nu
mardi 7 avril 2009

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Ce lundi 6 avril 2009, lesétudiants de Rennes 2 ont appliqué les mesures de rétorsions votéeslors de l'Assemblée générale du 23 mars à l'encontre de Marc Gontard,président de Rennes 2 .

Ces mesures consistaient à ''prendre en otage'' celuiqui aux yeux de l'immense majorité des étudiants (grévistes et nongrévistes) jouait depuis trop longtemps la carte de la division, et dela violence physique entre étudiants et personnels, et entre étudiantstout court.

Hier, en arrivant à la fac, les personnels sont choquéspar la présence visible et active d'agents de sécurité privée, ARKAsécurité, qui portent des sweat-shirt, avec imprimé dans le dos :''encadrement public'' (ça ne s'invente ps...).

On apprend pendant l'AG que la présidence en prévoit 50 pour le lendemain si le blocage est voté.

A la fin de l'AG, coup de théâtre, une anti-grévistequi avait le rôle d'assesseur (centralisation des comptages des voix del'AG) triche et fait sauter le blocage total. Pas de bol,immédiatement, l'AG vote massivement pour un blocage ''partiel'', tousles jours jusqu'à l'AG suivante !

L'AG vote aussi massivement le semestre blanc (avec possibilités d'ajustement en fonction des filières et des niveaux d'étude).

L'attitude provocatrice de Marc Gontard (recours à unemilice privée aux frais de la fac, appels sans cesse renouvelés àforcer les piquets, absence des lieux de parole (AG) et d'action(piquets), désinformation massive envers les médias), rend nécessaireaux yeux de tous l'application immédiate et énergique de la décision du23 mars.

Tout de suite après l'AG plusieurs centainesd'étudiants se massent devant la présidence (en état de siège depuisdeux mois), où les attendent les gros bras de la sécurité ARKA, ainsique des personnels biatoss affublés de talkie-walkie avec oreillettes.

Ca pousse, ARKA tente une sortie, puis se fait écraser par une foule en colère.

Des slogans fusent ("ARKA casse-toi, la fac c'est paschez toi"). On invective les personnels de Rennes 2 qui acceptent dejouer les gardes du corps d'un homme qui les méprise peut-être plusqu'il ne méprise les étudiants grévistes. On bourre dedans, un agentd'ARKA est saisi et emmené hors du tumulte par des grévistes. Il serendra à l'évidence, et acceptera de ne plus rien faire.

Jean-Claude, un biatoss proche de la retraite estécrasé contre les portes de la présidence, il est au bord del'asphyxie, on met en place autours de lui un cordon pour le dégager.Après avoir repris son souffle, il refuse de quitter les lieux. On legarde donc en respect à l'écart de la porte reprise par les étudiants.

Puis, de l'autre côté du bâtiment des étudiantscommencent à s'attaquer à la porte principale. La masse les rejoint etla porte cède.

Les étudiants sont dans la présidence.

Seul, resté bloqué au rez-de-chaussée, Jean-Emile Gombert, vice-président droitiste de Rennes 2 est fait comme un rat.

Peu d'étudiants le connaissent, une fois identifié, on décide de le prendre lui pour "l'échanger contre Gontard".

Plusieurs heures passent. On s'interroge : ''où estGontard?'', ''il était pas là de la journée'', ''il a fui par une issuede secours'', ''il est parti en hélicoptère''. Les hypothèses les plussaugrenues fusent.

Arrivée en nombre de journalistes (france 3, ouesttorche, france 2, tv breizh...). On apprend de source journalistiquequ'il est attendu à 19h à france 3.

Vers 19h 20 un dépêche AFP tombe, gontard est bloqué auseptième étage, il a appelé la presse et dit qu'il attend d'êtredélivré par la police.

Les discussions continuent avec le vice-président qui n'arrive pas à joindre son suzerain par téléphone.

4 revendications lui sont remises, elles concernent lavalidation du semestre, l'octroi d'un local permanent pour le comité degrève, le retrait des plaintes à l'encontre des grévistes et la rupturede tous les contrats passés avec les boîtes de sécurité privée.

Cahin-cahan les négociation démarrent. Le présidentrefuse de descendre et dit craindre pour sa vie. Le dispositif desécurité est déboussolé car Gontard refuse même de prendre une sortiedérobée, il se pense tout à fait cerné.

A l'extérieur un journaliste France 2 a la surprise devoir un agent de sécurité ARKA lui demander les rushs de ses vidéos, ill'envoie sur les roses et l'invite à appeler la rédaction nationale deFrance 2. L 'insolent déguerpit.

A 21h la réponse de Gontard redescend : non, non, non,non,non, cinq fois non en lettres rouges sur la feuille desrevendications transmises par les grévistes.

A 21h15, on quitte les lieux, avec la certitude que le mouvement a passé désormais un cap, la lutte pour les exams est engagée.

La suite dans les autres villes.

De : kreuzberg