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Le Paris des Ballets russes 1909-1929. Une modernité interartistique.

Le Paris des Ballets russes 1909-1929. Une modernité interartistique.

Publié le par Sophie Rabau (Source : Frédéric Pouillaude)

Université Paris IV-Sorbonne

Ecole doctorale "Concepts et langages"

Le Paris des Ballets russes 1909-1929

Une modernité interartistique

Journée d'étude organisée par l'Observatoire Musical Français

et l'EA « Métaphysique : histoires, transformations, actualité »

salle de conférences de la Maison de la recherche

28, rue Serpente – Paris 6e

le 14 février 2009

Appel à communications

Si les Ballets russes de Diaghilev représentent bien un moment privilégié de l'histoire de la rencontre des arts sur la scène, il est cependant difficile, au vu de l'hétérogénéité des productions et des régimes de collaborations, d'y établir une véritable doctrine, cohérente et spécifique, de l'interaction entre les arts. Dès lors, plutôt que de dresser l'histoire des collaborations artistiques au sein des Ballets russes et de tenter de la périodiser – ce que Lynn Garafola, entre autres, a déjà remarquablement fait – deux autres approches nous semblent devoir être privilégiées : celle du « très proche » et celle du « très lointain ». Par « très proche », nous entendons l'analyse d'une oeuvre donnée, de ce qui s'y invente à la croisée des arts, mais également de ce qui parfois y échoue, sombrant dans la formule ou le simple effet d'affiche. Si L'Après-midi d'un faune ou Le Sacre du printemps constituent évidemment des objets-clefs, d'autres oeuvres, moins souvent analysées, nous paraissent mériter une étude mobilisant des savoirs croisés, en danse, en musicologie et en histoire de l'art : par exemple, Petrouchka, Parade, Noces, ou Apollon musagète. Par ailleurs, le dialogue entre les arts instauré par les Ballets russes ne tient sans doute pas au seul talent d'impresario de Diaghilev. Il s'inscrit dans un ensemble de conditions historiques, sociales et culturelles, qu'il conviendrait également d'analyser de façon plus lointaine. En premier lieu : la forme « ballet », lieu traditionnel de la rencontre entre les arts, dans laquelle Diaghilev s'insère, qu'il modernise et fait finalement accéder à une légitimité sociale et culturelle rarement vue. En second lieu : une certaine inséparation de la réception, liée à l'institution lyrique, qui fait qu'on ne peut être public ou critique musical à l'époque sans nécessairement être également public ou critique chorégraphique (la Revue musicale est un assez bon exemple de cette inéluctable union du musical et du chorégraphique, que l'on a du mal à imaginer aujourd'hui). Dès lors, des études relevant de l'esthétique de la réception ou de l'histoire culturelle seraient les bienvenues.

Enfin, toujours au titre du « lointain » ou de l'« à côté », il s'agirait de s'interroger sur ce qui constituait la vie chorégraphique à Paris sur la période, sur ce qui a pu influencer et concurrencer les Ballets russes dans le moment même de leur triomphe. Dès lors, il serait bon d'étudier, selon le lieu et la période donnée, des figures telles qu'Isadora Duncan, Ida Rubinstein ou les Ballets suédois, sans oublier le music-hall ou l'activité chorégraphique des grands théâtres de la capitale.

Coordination : Danièle Pistone et Frédéric Pouillaude

Réponses reçues jusqu'au 15 novembre sur omf@noos.fr et Frederic.Pouillaude@paris-sorbonne.fr