Questions de société

"Le mouvement s'étend à l'ensemble de l'éducation nationale", par X. Delaporte (L'Humanité, 24/2).

Publié le par Marc Escola (Source : via SLU)

Le mouvement s'étend à l'ensemble de l'éducation nationale, par Ixchel Delaporte (L'Humanité, 24 février 2009)

Universités.La quatrième semaine de mobilisation commence sous le signe d'uneconvergence active et accrue avec étudiants et enseignants du primaireet du secondaire.

« L'exaspération face au mépris sans précédent ». Voilàle constat des 65 établissements, 15 organismes de formation et derecherche et 19 syndicats, associations et sociétés savantesreprésentés et réunis lors de la dernière coordination nationale desuniversités à Nanterre. Face à ce constat (toujours le même), on voitde semaine en semaine s'allonger la liste des revendications. A vouloirpasser en force, le gouvernement a donc provoqué l'effet inverse : uneprise de conscience générale face au « projet cohérent qui est en traind'être mis en place de la maternelle à l'université ».

Depuis deux semaines, les coordinations fleurissent detous côtés. Celle des étudiants qui ont très vite emboîté le pas auxenseignants-chercheurs avec une première assemblée générale à Rennesles 15 et 16 janvier et la deuxième à Angers le 28 février. Celle descollectifs parents-enseignants qui tiennent leur troisième A.Gnationale à Montpellier le 14 mars. « Leurs revendications sont lesnôtres », pouvait-on lire dans la première motion votée à Nanterre. Unserment qui se traduit par l'envoi d'une délégation de la coordinationdes universités aux A.G des étudiants et parents-profs. D'autresmandatés sont chargés de tisser des liens avec des organisationssyndicales.

Sur l'aspect mobilisation, des rendez-vous ont étéfixés pour les semaines à venir. Outre les actions de sensibilisationauprès du public et auprès des universités encore peu mobilisées, deuxjournées de manifestation nationale sont prévues pour jeudi 26 février,jeudi 5 mars et mardi 10 mars. La date du 5 mars marque l'ultimatum augouvernement lancé par la coordination nationale des universités : « Sinos exigences ne sont pas satisfaites à cette date, nous appelons à ladémission de toutes les charges administratives non électives et aurefus de participation aux jurys (session de printemps), enfin àpratiquer l'obstruction dans le cadre des mandats électifs ».

Face à cette extension des luttes qui sembleinéluctable, le cabinet de Valérie Pécresse se raccroche à lamédiatrice et assure qu'un nouveau décret est en cours de réécriture.« On n'est pas là à attendre que les choses se passent. La médiatricecontinue à voir tout le monde », assure-t-on. Sauf que le décret faitmaintenant partie d'un vaste ensemble de revendications qui concernentle système éducatif tout entier.