Questions de société

"Le mouvement de protestation continue", G. Molinié, L'Express.fr 25/06/09

Publié le par Bérenger Boulay

"Le mouvement de protestation continue". Entretien avec Georges Molinié, Par Volana Razafimanantsoa (L'Express.fr 25/06/09)

 http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/le-mouvement-de-protestation-continue_770121.html#xtor=AL-447


Alors que les examens ont repris à la Sorbonne, rencontre avec Georges Molinié, président de l'université Paris IV.

- Avecla mise en place des examens, la grève a été interrompue à la Sorbonne,pourtant, sur le site Internet de Paris IV, vous appelé à résister"face au chantage du gouvernement", qu'en pensez-vous?

Le mouvement de protestation continue, il a juste été interrompumomentanément par respect pour nos étudiants qui veulent passer leurspartiels et obtenir leurs diplômes. Le gouvernement veut instaurer desmesures nocives dans nos universités. Si à la rentrée nous n'obtenonspas de réponses claires sur la formation des professeurs et le statutdes enseignants-chercheurs, nous serons confrontés à des problèmesgraves et durables. On ne peut pas sous-estimer la colère desprofesseurs et des étudiants.

- Les examens ont eu lieu après quatre mois deblocage suivis d'un seul mois de cours dans tout le semestre, lesétudiants ont-ils été pénalisés?

En aucune façon. Mais de toute manière, j'ai toujours pensé qu'il yavait trop d'examens ! L'université est là pour former les étudiants etnon pour les sanctionner sur leurs connaissances. Le contrôle-continuest, selon moi, préférable.

- L'Express, et la presse en général, a évoqué que "la réputation d'université parisienne, synonyme d'excellence, pourrait pâtir du mouvement", qu'en pensez-vous?

Je ne pense pas que la réputation de la Sorbonne ait changé. Des tasde gens ont compris le sentiment de révolte des étudiants etprofesseurs contre l'anti-intellectualisme dans lequel le gouvernementveut nous emmener. 

- Un article du Figaro datant du 14 mai 2009a fait de vous un portrait très acide et prédit une baisse prévisiblede 25% des demandes d'inscription pour la rentrée 2009, querépondez-vous à cela?
Tout d'abord, il faut attendre le mois denovembre pour savoir si nous rencontrons une baisse d'effectifs.Ensuite, on nous a critiqué pendant des années sur le fait d'avoir tropd'étudiants en première année, et maintenant, on nous reproche lecontraire ! Enfin, et vous pouvez l'écrire, je tiens à ajouter que leFigaro est un journal de caniveau!