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Appels à contributions

"Le manuscrit et l’imprimé au XVIIe s." (NASSCFL, Lyon 2017)

Publié le par Marc Escola (Source : Nathalie Ferrand)

Appel à communication pour la session

« Le manuscrit et l’imprimé »

du 47e Colloque international NASSCFL Littérature, livre et librairie au XVIIe siècle

Lyon, 21-22-23-24 juin 2017

Le XVIIe siècle est loin d’être un monde sans manuscrits, où l’imprimé triomphant aurait fait place nette. Au contraire, la pratique du manuscrit y est à la fois vivace et polymorphe. Empiétant tantôt sur les usages et les fonctions du livre pour diffuser et faire circuler l’écrit – au point que l’on parle encore sous l’Ancien Régime de « livre manuscrit » (cf. F. Moureau 1993) –, ou témoignant des pratiques d’écriture plus ou moins individuelles des auteurs au travail lorsqu’il s’agit d’états textuels appartenant à la sphère de la création littéraire, le manuscrit au XVIIe siècle peut renvoyer à une pluralité d’objets et de pratiques de l’écrit. Il nécessite donc une enquête précise et patiente pour en déterminer le statut et le sens, d’autant que comme l’a montré J.-M. Chatelain, un inventaire qui constituerait l’instrument de travail indispensable à sa compréhension fait encore défaut, du moins pour la France (cf. J.-M. Chatelain, 2009). La session consacrée à cet objet dans sa polysémie vise à contribuer à cette enquête, particulièrement dans un contexte où la mise en ligne de manuscrits numérisés par les bibliothèques les rend plus accessibles et a priori mieux interprétables. On invite donc à soumettre des propositions qui présentent soit des études de cas, soit des analyses transversales ou méthodologiques faisant du manuscrit un objet signifiant. Une attention aux papiers d’écrivains, réputés rares, sera particulièrement appréciée.

Bibliographie indicative :

Bernard Beugnot, Robert Mélançon (dir.), Les voies de l’invention aux XVIe et XVIIe siècles : études génétiques, Montréal, Département d’Études françaises, 1993.

Revue XVIIe siècle, n°192, Juillet-Septembre 1996, 48e année, n°3 « Les usages du manuscrit ».

Fernando Bouza, Hétérographies. Formes de l’écrit au siècle d’or espagnol, Madrid, Casa de Velásquez, 2010.

Roger Chartier, La main de l’auteur et l’esprit de l’imprimeur XVIe-XVIIIe siècle, Paris Gallimard, 2015.

Jean-Marc Chatelain, « Sur le statut du manuscrit littéraire au XVIIe siècle », in Génétique matérielle, génétique virtuelle, P. Dandrey (dir.), 2009, p. 33-47.

Patrick Dandrey (dir.), Génétique matérielle, génétique virtuelle. Pour une approche généticienne des textes sans archives, Laval, PUL, 2009.

Luc Fraisse (dir.), Le manuscrit littéraire : son statut, son histoire, du Moyen Âge à nos jours, Paris, Klincksieck 1998.

Almuth Grésillon et Jean-Louis Lebrave (dir.), Écrire aux XVIIe et XVIIIe siècles. Genèses de textes littéraires et philosophiques, Paris, CNRS-Éditions, 2000.

Charlotte Guichard, « Qu’est-ce qu’une œuvre originale ? », De l’authenticité. Une histoire des valeurs de l’art (XVIe-XXe siècle), Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, pp. 11-17.

Harold Love, The Culture and Commerce of Texts. Scribal Publication in Seventeeth Century England, Amherst, University of Massachusetts Press, 1998 [Oxford, 1993].

Henri-Jean Martin, Histoire des pouvoirs de l’écrit, Chapitre VII « Fonctions et formes de l’écrit (XVe-XVIIIe siècle) », seconde édition, Paris, Albin Michel, 1996.

François Moureau (dir.), De Bonne main, La communication manuscrite au XVIIIe siècle, Universitas, Paris - Voltaire Foundation Oxford, 1993.

François Moureau, La plume et le plomb. Espaces de l’imprimé et du manuscrit au siècle des Lumières, Paris, PUPS, 2006.

Merci d’envoyer vos propositions de communication avant le 10 septembre 2016 (max. 250 mots/1500 signes) à nathalie.ferrand@ens.fr

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    Lyon