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Le Dialogue au dix-huitième siècle

Le Dialogue au dix-huitième siècle

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Voltaire Foundation)

Septième Réunion internationale de doctorants à la Fondation Voltaire d'Oxford

Le Dialogue

19 et 20 avril 2004


Le but de ce colloque est de permettre de réunir des étudiants et des chercheurs à la fois britanniques et français qui travaillent sur la France des Lumières. Cette réunion s'adresse principalement aux doctorants, mais accueille volontiers chercheurs et enseignants de tous horizons selon leur disponibilité. Date limite d'inscription : le 1 mars. Veuillez envoyer une proposition de communication d'une demi-page à:
Edward Nye, Lincoln College, Oxford, OX1 3DR, G.B.
email: edward.nye@lincoln.ox.ac.uk
tél.: 00 44 1865 279792
Fax: 00 44 1865 279802


Quelle utilisation le dix-huitième siècle fait-il du dialogue? Peut-être apporte-il au roman une vivacité que Marmontel appelle "le dialogue pressé", et que Desfontaines défend dans sa traduction de Henry Fielding contre les critiques qui méprisent la familiarité de ce style anglais. Dans le théâtre, Diderot recherche un parler naturel, mais Collé le trouve ampoulé et pédant. Diderot réussit-il mieux dans le genre philosophique, dans lequel la maïeutique de Platon devient souvent, au contraire, une manière d'éviter toute conclusion? A la différence de lui, Berkeley et Lahontan utilisent le dialogue à des fins subversives beaucoup plus directes, même iconoclastes. Que s'est-il passé depuis la vogue des "entretiens" ou les "dialogues galants" au siècle précédent pour que s'instaure ce mode contestataire en lieu et place de l'aspiration plus didactique qui consistait à mettre un savoir, supposé austère, à la portée d'honnêtes gens? L'usage de la conversation, qui souvent fut le modèle du dialogue philosophique, avait donc peut-être changé. En poésie, l'époque des Lumières a-t-elle un dialoguiste aussi brillant que La Fontaine? En musique et danse, peut-on parler de dialogue? Le thème de notre colloque est suffisamment large pour accueillir un éventail de propos, mais nous souhaitons tout de même limiter les sujets aux manifestations génériques du dialogue, ce qui exclut, par exemple, les rapports d'idées plus généraux, tels que les rapports amicaux ou hostiles qui se dégagent des querelles littéraires ou des correspondances privées.

Tout communiquant devra respecter le temps de parole de rigueur, qui est fixé à 15, voire max. 20 minutes. Une publication est envisagée par la suite. Les doctorant(e)s seront logé(e)s et nourri(e)s gratuitement. On s'attend en revanche à ce que les enseignants-chercheurs obtiennent un remboursement par le biais de leurs institutions.