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Le Dessin animé ou les métamorphoses du réel

Le Dessin animé ou les métamorphoses du réel

Publié le par Florian Pennanech (Source : Bernadette Rey Mimoso-Ruiz)

Le Dessin animé ou les métamorphoses du réel

Donner vie à l'image par le mouvement appartient à l'histoire de l'humanité si l'on en juge par l'observation des traditions orientales des théâtres d'ombre. Le cinéma qui consiste à capturer le mouvement pour le restituer dans sa continuité s'applique, paradoxalement, dès les origines à projeter des images fixes, à un rythme très rapide, créant ainsi un mouvement artificiel capable de donner l'illusion de la mobilité dans l'illusion du film.

Nous voilà, plus encore que dans le film, projetés dans la fiction, dans un univers où l'imaginaire rayonne, sans avoir recours aux trucages.

Depuis l'expérience du musée Grévin où les pantomimes lumineuses d'Émile Reynaud furent projetées le 28 octobre 1892, aux premières expériences d'animation de John Stuart Blackton (Croquis au grand galop,1906), aux caricatures d'Emile Cohl (Fantasmagorie, 1908) jusqu'aux cartoons délirants, aux films des studios Disney, aux contes de Paul Grimault, de Hayao Miyazaki, jusqu'aux bandes dessinées mises à l'écran, le dessin animé constitue un genre spécifique dans le cinéma.

Trop souvent et trop vite attaché à l'enfance et à une certaine mièvrerie, le dessin animé, né de la caricature, comporte une multitude de volets dont il conviendra de décrypter les lectures. Car le Dessin animé repose sur le déguisement du réel dans sa conception la plus large : la caricature où le grotesque côtoie la satire, le merveilleux des contes revisités ou créés, la fausse innocence occultant une thèse (propagande, engagement politique) .

Le présent colloque se donne pour objet l'étude des différents courants qui parcourent le dessin animé pour en saisir l'originalité spécifique dans les diverses techniques narratives, les applications et implications socio culturelles, les évolutions techniques et la dimension poétique, comique ou, plus prosaïquement, politique ou économique. Autant de pistes de recherche à explorer autour d'une représentation artistique du réel et de l'imaginaire.

Il ne saurait être question de négliger la bande son, à la fois dans l'utilisation des bruitages, des dialogues et de l'usage de la voix humaine ainsi que de la musique redondante, décalée ou originale, qui participe à la construction du film et lui confère un caractère si particulier.

Le colloque, organisé par l'équipe de recherche ERELHA, en lien avec le parcours-mention « Production, édition, enfance et jeunesse », se tiendra les 8 & 9 avril 2011 à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l'Institut catholique de Toulouse.

Les résumés des communications d'une quinzaine de lignes devront parvenir avant le 30 octobre 2010 aux organisateurs, accompagnés d'une courte biographie. Ils seront adressés par courrier électronique à :

Bernadette Mimoso-Ruiz : b.mimoso-ruiz@ict-toulouse.fr / bernadette.reymr@wanadoo.fr

Gérard Dastugue : dastugue@wanadoo.fr

Faculté des Lettres et des Sciences humaines

Institut catholique de Toulouse

31, rue de la Fonderie

BP 7012

31068 Toulouse cedex 7