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Appels à contributions
Le corps sensible

Le corps sensible

Publié le par Florian Pennanech (Source : Steven Bernas)

APPEL A CONTRIBUTION

Colloque du (CCAMAN) LISAA, EA 4120 Université Paris-Est et le CRIR EA 4400, Conventionné CNRS Paris 3, Sorbonne Nouvelle

13 et 14 Mai 2010 à l'INHA

Colloque

Le corps sensible

Le domaine des sensations relève de ce qui émeut, de ce qui est perçu au nom d'une sensation immédiate, qui relève de ce qui peut être de l'ordre du contact, du toucher ; de l'être dans le corps sensuel, en bref des sensibles, au sens d'Aristote. Mais peut-on penser à une émancipation de la raison par les nouvelles philosophies du corps ?

Le savoir s'imposerait alors comme vérité du corps. Depuis Descartes notre culture évoque souvent le corps sans pour autant le reconnaitre dans le sensible. Mais qu'en dit le corps ? Comment l'écoute-t-on ? Comment devenons réceptifs à la vie des sens ?

Les arts visuels semblent construits comme pouvoir du discours sur les sens. Entre les arts et le public, toute la dimension du toucher est occultée dans la représentation. Le voir ne comble pas la distance, il ne rapproche pas. Il sacralise l'image. Au toucher nous substituons la vue. Comment alors évoquer le sensible, rendre évidente la sensation ? Comment est représentée la passion de la chair dans les nouvelles images de l'art ?

Le corps revendique le toucher, la sensation, la perception et la reconnaissance de sa singularité au sein des animaux parlants (Legendre). Entre le moi-peau d'Anzieu et le corps hybride de l'art contemporain, se joue le corps exhibé du happening et de la performance. Le corps des performeurs est-il alors la dernière interface entre l'homme et le réel, l'art et le temps ?

Les arts numériques ont inventé un corps fondé sur des rêves d'hybridations sensorielles aux anatomies à l'aune de nos fantasmes les plus divers. Le cinéma fait de la vue l'espace où se déverse la parole qui envahit les consciences. Mais la parole n'est-elle pas toujours à côté du corps, incapable de le respecter ou d'en rendre compte ?

Les arts de l'image et du son ont depuis longtemps envisagé de représenter le toucher à l'écran ou sur la toile. Comment suggérer le désir de toucher ? Peut-on envisager un art tactile qui suggère le vivant ? Un acteur peut-il suggérer les sensations comme le toucher et le senti ? Peut-on écrire un film comme si on touchait la brûlure des mots et l'invisible de la subjectivité au sein de l'image ? Comment s'envisage l'intensification d'une inscription charnelle du monde dans la pratique des arts ?

Bref : comment l'image devient-elle sensible  et comment peut-elle ouvrir vers la construction de soi et de l'altérité ? Comment la pensée peut-elle alors cesser d'être domestiquée par les normes imposées au toucher et au sentir?

Contact : bernas.steven@live.fr

Comité scientifique : Miguel Almiron, Steven Bernas, Kévin Dahan Geneviève Mathon.

Les interventions doivent être envoyées par mail sous la forme d'un projet écrit de 10 à 15 lignes Publication envisagée. 11 pages en times 11, format 10,5x18 cm, texte centré dans la page, notes en times 9). Date limite le 9 Mars 2009.