Essai
Nouvelle parution
Laure Adler, Stefan Bollmann, Les femmes qui écrivent vivent dangereusement

Laure Adler, Stefan Bollmann, Les femmes qui écrivent vivent dangereusement

Publié le par Marc Escola

Traduction de l'allemand par Odile Demange

Pendant longtemps, la majorité des femmes surent lire, mais pas écrire, l’écrit restant, dans la répartition traditionnelle des tâches entre les sexes, la chasse gardée des hommes. Quand elles accédèrent enfin au droit à l’écriture, elles durent mener une lutte encore plus longue, celle de lareconnaissance de leur production écrite.

Alors que la plupart de ces femmes aspiraient à une vie sans contrainte, où elles auraient pu exprimer librement leur art, les obstacles qui ne cessèrent en effet de se dresser devant elles – trouver du temps pour écrire constituant déjà une tâche en soi – les vouèrent à un anticonformisme qui les mettait en danger.

À ces contraintes sociales s’ajouta une pression intérieure, une quête inconditionnelle d’authenticité qui, entravée, put les mener à la folie ou au suicide.

Cet ouvrage dresse le portrait d’une cinquantaine de ces auteures, depuis le Moyen Âge avec Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan, jusqu’à l’époque contemporaine avec Carson McCullers, Marguerite Yourcenar, Anaïs Nin, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Françoise Sagan – ou plus récemment Toni Morrison, Isabel Allende ou Arundhati Roy – en passant par les incontournables soeurs Brontë, George Sand, Colette, Virginia Woolf ou Karen Blixen.