Actualité
Appels à contributions
La vraisemblance dans le roman contemporain

La vraisemblance dans le roman contemporain

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Christine Otis)

Colloque 312 au 76e congrès de l’Acfas - La vraisemblance dans le roman contemporain

Description du colloque:

Le roman contemporain en a-t-il fini avec la vraisemblance? Les expérimentations formelles, l’affirmation du statut langagier et de la liberté référentielle du roman, ont-elles rendu caducs toute prétention à la vraisemblance et, surtout, l’intérêt même d’une telle notion pour aborder le corpus contemporain? Ce colloque souhaite poser la question en privilégiant les romans, parus depuis 1980, qui en proposent une problématisation explicite, que ce soit par des entorses manifestes ou par une thématisation de la notion et de ses enjeux.  Ce colloque souhaite donc faire le point sur l’usage, la codification et la pertinence de la vraisemblance dans le roman actuel.

Dans sa Poétique, Aristote met la question de l’adhésion au fondement même de la notion de vraisemblance, en affirmant que «le rôle du poète est de dire non pas ce qui a lieu réellement, mais ce qui pourrait avoir lieu dans l’ordre du vraisemblable ou du nécessaire» (traduction de R. Dupont-Roc et J. Lallot, Paris, Seuil, 1980, chap. 9, 51a 36). Depuis, la notion a vu ses acceptions varier considérablement tout au long de l’histoire de la littérature, au point d’échapper aujourd’hui aux codifications et aux débats dont elle fut longtemps l’objet dans les traités de poétique.   La vraisemblance n’en reste pas moins liée à un enjeu de crédibilité : «elle fonde le “pacte de lecture” selon lequel le texte est jugé recevable, et réaliste ou fantaisiste» (D. Pernot, «Vraisemblance», dans P. Aron, D. Saint-Jacques et A. Viala (dir.), Le dictionnaire du littéraire, Paris, PUF (Quadrige), 2004, p. 647). Elle se déploie par ailleurs en quatre types : elle est relative à l’expérience commune (empirique), à la cohérence de l’intrigue (diégétique), aux conventions du roman (générique) et à la crédibilité du narrateur et de la situation énonciative (pragmatique).

Ce colloque se tiendra en après-midi le lundi 5 mai et toute la journée du mardi 6 mai 2008. Il vise une réflexion générale sur la place, les enjeux et la définition de la vraisemblance à travers sa problématisation dans le roman et accueillera un maximum de 12 communications selon le nombre et la qualité des propositions reçues. Chaque conférencier disposera de 20 minutes pour sa communication, suivies de 10 minutes réservées aux questions de l’auditoire. Une conférence portant sur l’évolution de la notion de vraisemblance inaugurera le colloque, ouvrant ainsi la voie à des présentations résolument tournées vers la situation contemporaine. 

Présentation de votre proposition de communication :

Les personnes intéressées sont invitées à soumettre leur proposition de communication comprenant un titre de 180 caractères maximum (espaces compris), un résumé de 1500 caractères ou moins (espace compris) et la liste des auteurs et des co-auteurs (prénom, nom, statut, institutions) au plus tard le 1er février 2008, accompagnée de leurs coordonnées détaillées :

- Nom et prénom
- Fonction et institution d’attache
- Adresse électronique
- Adresse postale
- Numéro de téléphone

 

Le tout devra être envoyé en fichier électronique joint (format Word) à

Christine Otis : christine.otis.1@ulaval.ca

 

Veuillez par ailleurs noter que l'inscription au Congrès de l'ACFAS est obligatoire pour les participants au colloque.(http://www.acfas.ca/congres/2008/pages/inscription.html).

Aucun remboursement des frais n'est prévu.

 

Les organisatrices du colloque : Andrée Mercier (andree.mercier@lit.ulaval.ca) et Christine Otis (christine.otis.1@ulaval.ca), Équipe «Vraisemblance et autorité narrative dans le roman contemporain», Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises, Université Laval.