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La voix du traducteur à l'école – The Translator’s Voice at School

La voix du traducteur à l'école – The Translator’s Voice at School

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Natalia Paprocka)

Colloque international 

LA VOIX DU TRADUCTEUR A L'ÉCOLE

Institut d’études romanes, Université de Wroclaw, Pologne

Les 26-27 avril 2013

Le rôle de la traduction – médiatrice entre les cultures – semble particulièrement important lorsqu’il s’agit de la littérature pour un public d’enfants et d’adolescents. Dans une époque où la mondialisation est reine, la littérature traduite peut permettre au jeune lecteur de prendre conscience qu’il appartient à la grande famille humaine, mais aussi de s’ouvrir à la différence. L’école semble un lieu particulièrement propice à cette utilisation de la traduction. Cependant derrière cette vision idéaliste se cachent de nombreuses questions concernant diverses facettes de la traduction présente  à l’école.

1. Quelle place à la voix du traducteur dans les canons scolaires ?

S’il semble indiscutable que l’école doit ouvrir aux jeunes le patrimoine littéraire universel, les principes de la constitution des canons scolaires varient selon les pays, la place des oeuvres étrangères y est différente et les auteurs ne sont pas les mêmes. La sélection des auteurs traduits  obéit à des critères déterminés historiquement, idéologiquement, politiquement, économiquement. La traduction – censée, dans l’idéal, rendre possible la communication, favoriser le partage et l’entente entre les langues et les cultures – utilisée par une institution de socialisation, peut devenir un outil de déformation, de malentendus et de renforcement des stéréotypes. La liste des lectures obligatoires peut révéler des surprises, à commencer par la proportion entre les oeuvres originales et les oeuvres traduites, les « grands » universellement présents et ceux considérés comme classiques de la littérature dans un seul pays ou à un moment donné.

2. La voix du traducteur est-elle (toujours) audible à l’école ?

L’accès à la richesse culturelle universelle passe le plus souvent (sinon toujours), par la lecture de textes traduits ; or, il n’est pas rare que les lecteurs ignorent jusqu’au fait qu’ils lisent une traduction, oeuvre d’une création double. Si le texte lu est perçu comme un texte issu de la langue de l’élève, ce n’est pas seulement le traducteur qui disparaît de son champ de vision, mais aussi une partie de la richesse de l’oeuvre et de la culture de départ. Est-il possible de rendre audible la voix du traducteur et la voix de l’oeuvre elle-même ? Comment peut-on faire entrer la dimension de la « traduction » dans le travail sur un texte pour mieux en explorer (et faire découvrir) les enjeux littéraires et culturels?  

3. Voix de l’auteur, voix du traducteur, voix de l’intermédiaire ?

Les oeuvres soumises à un traitement qui les destine ad usum delfini sont-elles toujours présentes à l’école ? S’agit-il de textes anciens, classiques ou modernes ? Quelles voix font-elles résonner ? Certaines oeuvres sont accompagnées de péritextes qui guident leur lecture. La voix péritextuelle ne cache-t-elle pas celle du traducteur ? Quel est le rôle des péritextes des traductions « scolaires » ?

4. Quand la voix du traducteur devient incompréhensible

Certaines traductions, celles des classiques en particulier, faites depuis longtemps et figées dans la posture d’un monument, ne parlent plus au public de l’époque de la mondialisation, de l’Internet, de la communication multimédia et d’une nouvelle façon de percevoir le temps et son écoulement. Faut-il les oublier ? Remplacer par des traductions nouvelles, utilisant la voix de jeunesse ?

Organisation Institut d’études romanes, Université de Wroclaw, Pologne

Comité scientifique : Cecilia Alvstad (Université d’Oslo); Martine Hennard Dutheil de la Rochère (Université de Lausanne); Gillian Lathey (University of Roehampton); Elżbieta Skibińska (Université de Wroclaw); Şehnaz Tahir-Gürçağlar (Université de Bogaziçi); Kristiina Taivalkoski (Université d’Helsinki); Anna Wegener (Université de Copenhague); Agnes Whitfield (Université York, Canada)

Coordination : Elżbieta Skibińska et Natalia Paprocka

Assistance technique : Jagoda Cook, Regina Solova, Agata Rębkowska

Renseignements et contacts : Natalia Paprocka paprocka@uni.wroc.pl

Langue du colloque : français, anglais

Publication : collection « Vita Traductiva », volume 5

Frais de participation : 50 Euro (café, un dîner, documentation du colloque)

Date-limite de remise des propositions avec résumé entre 300 et 500 mots: 31 octobre 2012 (Jagoda Cook jadwiga.cook@gmail.com ET Natalia Paprocka paprocka@uni.wroc.pl)

Avis du comité scientifique : 30 novembre 2012

Site Internet : http://www.ifr.uni.wroc.pl/pl/badania-naukowe/konferencje.html

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International Conference 

THE TRANSLATOR’S VOICE AT SCHOOL

University of Wrocław, Poland

26-27 April 2013

The role of translation in meditating between cultures would appear to be particularly important in the context of literature for children and youth. At a time when ‘globalisation’ is the ‘word of the day,’ translated literature can provide an opportunity for the young reader to become aware that he/she belongs to the vast human family but also to develop a positive outlook about cultural difference. School seems to be a particularly propitious place for such a use of translation. However, this idealistic vision conceals a number of questions about the diverse facets of translation in the school context.

1. What is the place of the translator’s voice in school canons?

While it seems indisputable that schools should expose children and youth to a universal literary heritage, the principles by which school canons are established vary according to the country. The place given to foreign works changes and the authors are not the same. The choice of which authors are translated is governed by historical, ideological and political criteria. Translation, supposed, ideally, to render communication and understanding possible, can, when used by an institution of socialisation, become a tool of distortion, misunderstanding and division. The lists of required readings can reveal surprising features, starting from the proportion of original to translated works, or that of ‘great’ universal literary works to the ‘master’ literary works of the country in question at the time.

2. Is the translator’s voice (always) audible at school?

Access to the richness of universal culture occurs most often (if not always) through translated texts. However, not infrequently, readers are not aware that what they are reading is a translation, the result of a double creative effort. If students perceive the text they are reading as being a text in their own language, not only the translator disappears from their field of vision, but also a part of the richness of the original work and its culture. Is it possible to render the translator’s voice and that of the work itself audible? Can the ‘translation’ dimension be included in the work done on the text in order to explore (and have students explore) in greater depth the literary and cultural issues raised by the text?

3. Author’s Voice, Translator’s Voice, Intermediary’s Voice?

Are works which receive a treatment that destines them for to be used as ad usum delphini editions always present in schools? Are these ancient, classical or modern texts? What kinds of voices resonate in such texts? Some works are accompanied by peritexts which serve as reading guides. Does the peritextual voice not conceal the voice of the translator? What is the function of the peritext in the context of translations used at school?

4. When the translator’s voice becomes incomprehensible

Certain translations, those of the classics in particular, carried out a long time ago and frozen in the pose of a monument, no longer speak to the reading public in an era of globalisation, Internet, multimedia communication with a new perception of time and the passing of time. Should such translations be forgotten about? Replaced by new translations, using the voice of the young?

Organisation: University of Wroclaw, Poland

Scientific Committee: Cecilia Alvstad (University of Oslo); Martine Hennard Dutheil de la Rochère (University of Lausanne); Gillian Lathey (University of Roehampton); Elżbieta Skibińska (University of Woclaw); Şehnaz Tahir-Gürçağlar (Bogaziçi University); Kristiina Taivalkoski-Shilov (University of Helsinki); Anna Wegener (University of Copenhagen); Agnes Whitfield (York University)

Coordination: Elżbieta Skibińska et Natalia Paprocka

Technical Assistance: Jagoda Cook, Regina Solova, Agata Rębkowska

Information/Contact: Natalia Paprocka paprocka@uni.wroc.pl

Conference Languages: French and English

Publication : Vita Traductiva, volume 5

Conference Fee: 50 Euros (includes coffee-breaks, one dinner, conference documentation)

Abstracts to be sent to: Jagoda Cook jadwiga.cook@gmail.com AND Natalia Paprocka paprocka@uni.wroc.pl)

Deadline for submitting abstracts (300-500 words): 31 October 2012

Scientific Committee Decision: 30 November 2012

Site Internet: http://www.ifr.uni.wroc.pl/pl/badania-naukowe/konferencje.html