Actualité
Appels à contributions
La ville

La ville

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Hédia Abdelkéfi)

Université de Sfax pour Le sud
Faculté des Lettres et Sciences humaines
Equipe de Recherche en Civilisation et Littérature de Sfax  (Tunisie)
ERCILIS

APPEL A ARTICLE

Depuis sa fondation en 1997, l'Equipe de Recherche en Civilisation et Littérature de Sfax (ERCILIS) s'intéresse à la problématique de la représentation de l'espace. Après les journées d'étude sur "l'espace comme lieu de rencontre" et le colloque international sur "la représentation du désert", l'Ercilis se propose de consacrer le troisième numéro de ses Cahiers AGORA à une réalité spatiale de plus en plus fuyante tant elle est complexe, la ville. Trois orientations ont été retenues : la tradition, la modernité et le futurisme.
Aujourd'hui plus que jamais, la ville interpelle les spécialistes et les chercheurs en sciences humaines, sociales, économiques et politiques. Ce projet de publication porte sur la ville en tant qu'espace physique, espace social et point focal de la vie économique et politique. Il sollicite des contributions pluridisciplinaires en faisant appel aux philosophes, littéraires, historiens, urbanistes, sociologues, géographes, psychosociologues
I. La ville antique ou la ville ancienne :
La ville est le produit de l'histoire. Elle fait aussi l'histoire. Berceau de la race et de la civilisation, elle est également leur tombeau. De ce point de vue, la ville pourrait faire l'objet d'études qui développent l'histoire de sa fondation, l'inscription des mythes fondateurs dans son édification ou qui interrogent l'imaginaire de la ville antique qui se construit à travers la littérature des 19e et 20e siècles, la peinture, l'architecture Plus généralement, elle peut susciter le questionnement sur les déterminismes socio-économiques et politiques qui ont présidé à sa construction, ou sur certains de ses attributs tels qu'on les retrouve dans la ville autocratique de Mésopotamie, la ville spiritualiste de l'Inde, la ville nécropole d'Egypte
II. La ville moderne :
Les premières réflexions sur l'aménagement des villes qui émanent de la Renaissance se sont beaucoup développées avec l'apparition de nouveaux types de quartiers à la fin XIXème siècle. Depuis, les progrès technologiques et les mutations sociales, économiques et politiques conditionnent le destin des villes et donnent lieu à une image ambiguë : lieu d'épanouissement, de culture, de liberté, la ville n'en est pas moins un espace d'aliénation et de corruption. L'espace urbain, chargé de significations concrètes, ne cesse de s'enrichir de valeurs symboliques : les psychologues observent les sentiments qu'il éveille en l'individu, les sociologues analysent les attitudes collectives et les rapports sociaux. Les urbanistes considèrent la planification du territoire dans le contexte de la globalisation. Les linguistes étudient le langage des banlieues, des boulevards, des bistrots Les littéraires interrogent la poétique de la ville à partir de ses représentations dans les littératures. Les philosophes réfléchissent sur l'éthique, les architectes sur l'art de l'environnement et le phénomènes des mégalopoles, les socio-psychologues sur la modification de la sociabilité urbaine, sur les villes-censure ou les ghettos
III. La ville imaginaire :
Dans le paysage de la modernisation urbaine, c'est surtout la dégradation de l'environnement qui pose la question du devenir des villes allant jusqu'à augurer de leur fin. Une telle vision a d'heureuses retombées sur l'imaginaire de la ville qui, jusque-là, a toujours été très fécond. En témoignent les nombreuses illustrations de l'utopie urbanistique de Platon à Le Corbusier. La vision futuriste ne manque pas d'inspiration : la nostalgie du paradis perdu, les grands archétypes et les mythes, le progrès des sciences, les nouvelles découvertes favorisent l'esprit inventif et fécondent l'imaginaire individuel et collectif : les villes souterraines, les villes flottantes, les villes à énergie solaire ou, plus précisément, la ville spatiale de Friedman, la ville cybernétique de Schöffer, la cité utopique de Zola prolongent les rêves des futurologues.
En s'investissant dans ces orientations, le projet des Cahiers de l'Ercilis souhaite recueillir des contributions innovantes et originales, de sensibilités différentes, à une problématique qui, en fait, place au cur du débat la condition humaine.
Les résumés sont à adresser avant le 20 janvier 2002, à l'ERCILIS : Equipe de Recherche en Civilisation et Littérature, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, B.P. 553 Sfax 3000.
Fax 00216 74 66 04 36
E-mail abdelkefi@webmails.com
La Responsable de lErcilis
Hédia Abdelkéfi