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Appels à contributions
La traversée culturelle du genre

La traversée culturelle du genre

Publié le par Université de Lausanne (Source : Léontine Gueyes-Troh)

 

LA TRAVERSÉE CULTURELLE DU GENRE

L’intérêt développé autour du concept de « genre » s’est accru dans différents domaines scientifiques avec le décloisonnement des mentalités, l’ouverture culturelle et les progrès de la chirurgie plastique.

Tout en interrogeant le « complexe masculin-féminin », dans les possibles réversibilités inhérentes à cette notion de « genre », les gender studies questionnent l’identité sexuelle au sein d’une société humaine, libre, s’appuyant sur l’inné, et encline aux métamorphoses. Le constat, dans une perception transdisciplinaire, est le suivant : le sexe se distingue du « genre ». Cette distinction se retrouve dans la théorie du gender proposée par Ann Oakley. Celle-ci fait remarquer, en effet, que le sexe rappelle les différences biologiques entre mâles et femelles, alors que l’empire du « genre » se rapporterait à la culture : d’où les déclinaisons sociales en ‘‘masculin’’ et en ‘‘féminin’’ (Ann Oakley, Sex, gender and society, 1972). Aussi, la nécessité de nous interroger sur l’invariabilité du « sexe » et la variabilité du « genre » s’impose-t-elle à nous.

Si les différences biologiques entre les sexes sont incontestables, la détermination du « genre » et sa spécification semblent modulables au gré des cultures et des époques. Chaque culture modèle, construit et régule la signification du concept de « genre » selon ses codes, élabore les identités féminines et masculines, établit les rôles sociaux, arbitre les rapports de pouvoir entre les sexes, en se référant à ses valeurs. Dans cette perspective, la notion de « genre », qui est donc une construction sociale, renvoie à une diversité de modèles compte tenu de la pluralité des aires culturelles et de l’évolution politico-sociale. Qu’elles élisent la rigidité philosophique de la conception du « genre » ou qu’elles perpétuent la flexibilité opérante de son acception, la plupart des cultures semblent converger vers l’assouplissement de l’étanchéité du « genre ». 

Partant de cette réalité, ce projet voudrait explorer l’approche et la traduction de l’idée de « genre », d’une culture à l’autre et d’une époque à une autre. Il se voudrait également le lieu où l’on peut s’interroger sur les différentes perceptions d’un substrat commun, sur la manière dont les cultures et les époques l’imposent.

Penser la traversée culturelle du genre revient donc à remettre au jour les épineuses questions relatives à cette problématique : la différence des sexes, le choix de l’orientation sexuelle, l’identité de « genre », les rôles de chaque sexe aussi bien dans la sphère privée que publique, la dénonciation du pouvoir masculin, la lutte des sexes, la recherche de modèles alternatifs à la lumière des changements socio-politiques… Le présent sujet invite également à porter l’attention sur les nouvelles approches littéraires, sociales, anthropologiques, sociologiques…, que suscite la question du « genre ».

Voici quelques axes qui pourraient inspirer des contributions théoriques, sur des auteurs ou des corpus définis :

- Genre et culture

- Genre et modernité

- Genre et révolution numérique (posthumain, android, cyborg…)

-Genre et monde du travail

- Androgénéité

- Post-généricité

-Genre et procréation

- Genre et contexte multiculturel

- Genre et mondialisation

Toute suggestion allant dans le sens de l’argumentaire sera la bienvenue.

 

Calendrier des opérations :

-15 mai 2017 : date limite de réception des propositions (sous formes de résumé d’environ

200 mots).

-30 mai 2017 : réponse du comité scientifique. 

-15 août 2017 : réception des articles entièrement rédigés, avec noms, coordonnées, institution de rattachement.

Les propositions sont à envoyer à l’adresse: travcultgenre@yahoo.com

 

Les coordonnatrices du projet : GUEYES-TROH Léontine (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire) ; DAH Perpétue Blandine (Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d’Ivoire) ; ADJOUMANI A. M. Élise (Université Félix Houphouët-Boigny).

Comité scientifique :

Papa Samba Diop (Profeseur des Universités)

Justin Bisanswa (Professeur des Universités)

Gérard Lezou (Professeur des Universités)

Abomon-Maurin Marie-Rose (Prof. des Universités)

Virginie Konandri (Professeur des Universités)

Adama Coulibaly (Profeseur des Universités)

Parfait Duandué BI-KACOU (Professseur des Universités)

Selom GBANOU (Professeur des Universités)

Jean-Marie KOUAKOU (Professeur des Universités)

Méité MEKE (Professeur des Universités)

Louis OBOU (Professeur des Universités)

Cyprien BODO (Maîtres de Conférences)